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L'Oeil électrique #15 | Action / mncp

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ACTION / MNCP

Par Stéphane Corcoral.

Florian Mons est le rédacteur en chef de La Marche à suivre, le bulletin d'information du MNCP.

Qu'est ce que le MNCP ?

C'est une Fédération qui regroupe environ 60 associations de chômeurs, précaires et salariés solidaires. Le Mouvement a été créé en 86, par des chômeurs et des précaires, dans le souci de se défendre eux-mêmes et de rester indépendants, notamment par rapport aux syndicats qui, de toute façon, se préoccupaient assez peu des chômeurs.

Quelles sont vos principales actions/activités ?

Elles sont d'abord celles des lieux d'accueil que sont les associations locales : écoute, convivialité… Les assos organisent souvent des repas réguliers, elles mettent en place des ateliers : Internet, friperies, journaux, jardins… elles aident aussi les chômeurs qui le souhaitent dans leurs démarches administratives, juridiques ou pour la création d'activités économiques. Elles s'efforcent de les défendre au quotidien, de pallier les carences des institutions, mais aussi de recréer un peu de lien et de pratiquer une démocratie participative.
Au niveau national, nous nous mobilisons pour la défense des droits des chômeurs et des précaires, de plus en plus mis à mal, notamment avec les tentatives de "refondation sociale" du MEDEF. Nous nous battons aussi contre les diverses accusations dont les chômeurs sont l'objet (fainéants, profiteurs…) qui sont des mythes qu'une simple visite dans les assos locales mettrait définitivement à bas. Il n'y a qu'à se pencher sur les initiatives qu'elles prennent, par exemple en matière d'économie solidaire, pour s'apercevoir que les chômeurs veulent, comme tout le monde, être utiles au corps social ; mais pas en travaillant n'importe comment, à n'importe quelle condition ni pour n'importe qui… Et puis, nous travaillons aussi sur les terrains du surendettement, de la taxe d'habitation, des transports, de l'accès à la culture…
Enfin, au niveau international, nous adhérons à l'ENU (European Network of Unemployment) et aux Marches Européennes contre le Chômage auxquelles nous avons évidemment participé. Nous serons présents aux prochains rendez-vous européens, à Biarritz et à Nice. Nous sommes également très attentifs à la Marche Mondiale des Femmes ; nous irons à Bruxelles et à New York ! Chômeuses go on !

Et au niveau des revendications ?

Il y a d'abord la question de l'indemnisation de TOUS les chômeurs et précaires. Actuellement, 60% d'entre eux ne sont pas indemnisés par l'UNEDIC ! ça pose le problème de son organisation  ; nous demandons une réforme pour qu'il n'y ait qu'un seul système d'indemnisation et nous nous battons pour une augmentation des minima sociaux, pour un revenu garanti, qui permettrait de vivre, pas de survivre… Notre objectif est d'être présents partout où se décide le sort des chômeurs et des précaires. Nous sommes déjà présents dans les comités de liaison ANPE, mais nous voulons évidemment nous faire entendre sur la question de l'UNEDIC, qui reste encore obscure pour beaucoup de gens, mais qui est déterminante pour l'avenir de la protection sociale.

Pouvez-vous expliquer brièvement votre fonctionnement ?

Comme toutes les associations 1901, avec une AG, un CA, des conférences téléphoniques régulières, des commissions spécifiques (Revenu, Europe, développement, économie solidaire…), qui organisent des stages de formation…

Comment financez-vous votre action ?

Par les adhésions, des subventions du Ministère de l'Emploi, du FNDVA, du Fond Social Européen, de la réserve Parlementaire. Nous avons également des emplois aidés (CEC, emplois jeunes).

En quoi êtes-vous différents d'une organisation comme AC !, et comment expliquez-vous le fait que vous êtes peut-être moins connus qu'eux ?

Le MNCP en était pourtant un des fondateurs à l'origine… AC ! est d'abord plus visible, peut-être plus exigeant sur ses composantes, qui sont peut-être plus homogènes, ce qui donne des actions facilement reconnaissables. Le MNCP tient d'avantage à la diversité de la provenance de ses membres ; les associations locales sont très différentes les unes des autres. Certaines, très revendicatives, se rapprochent de ce que peut être AC !. D'autres sont plus attentives à leur développement. D'autres encore parviennent à allier les deux. A charge pour le MNCP de faire en sorte que toutes travaillent ensemble et de prendre en compte le point de vue de chacune. Ça demande plus de temps, de débats… Il y a parfois, localement, des divergences avec AC!, mais dans l'ensemble, on s'aime bien !

Travaillez-vous avec d'autres organisations ?

Oui, nous travaillons évidemment avec les autres organisations de chômeurs (AC !, APEIS, CGT-Chômeurs), d'une manière aussi unitaire que possible, en ce qui concerne les mobilisations. Nous sommes solidaires de l'action de la Confédération Paysanne qui nous a souvent accueillis pendant les marches européennes, nous sommes très proches de l'action de SUD Le MNCP est par ailleurs membre fondateur d'ATTAC et représenté au conseil scientifique.

Que trouve-t-on dans votre journal La Marche à suivre ?

Nous y rendons compte, évidemment, de notre action locale et nationale, et nous nous efforçons de donner des informations sur les droits des chômeurs et des précaires, de donner "la marche à suivre" pour accéder à tel ou tel droit. Nous donnons la parole aux chômeurs et aux précaires, nous nous penchons sur leurs trajectoires… Evidemment, nous faisons avec les moyens du bord et avec des effectifs assez réduits, mais le journal ne demande qu'à se développer !

Comment peut-on soutenir votre action ?

En participant ! Ou bien en répondant aux besoins des assos locales : à Vannes, par exemple, ils cherchent un terrain de 3 hectares pour monter une ferme éducative. Si quelqu'un a un tuyau… Beaucoup d'assos manquent de matériel informatique, de fax… On peut aussi s'abonner au journal. Mais il faut surtout se mobiliser sur la question de l'UNEDIC…