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L'Oeil électrique #12 | Action / Association de Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest

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ACTION / ASSOCIATION DE CONTRôLE DE LA RADIOACTIVITÉ DANS L’OUEST

Par Mathieu Renard.

Pour permettre aux citoyens français de ne plus gober béatement les expertises officielles sur la radioactivité en France, L'ACRO milite depuis 14 ans pour une information objective sur le nucléaire et ses conséquences. Pour éviter toute manipulation, le laboratoire de l'association surveille et contrôle sites, environnements et produits alimentaires. Pour que les mentalités changent et que les responsabilités soient assumées, l'association propage au maximum ses informations. Informer, Surveiller, Alerter.

Quand et dans quelles conditions s'est constituée l'ACRO ?
L'ACRO s'est constituée suite à la catastrophe de Tchernobyl en 1986 grâce à une campagne de souscription-adhésion d'un millier de personnes, d'associations et de municipalités.

Quels sont les objectifs de cette association ?
Il est admis que chaque étape de la chaîne du combustible nucléaire entraîne des rejets radioactifs. La population concernée par ses rejets n'est pas informée des conséquences de ces derniers. Notre association a pour but de permettre à des citoyens ordinaires de s'impliquer avec des scientifiques afin d'avoir accès à une information jusque là réservée à des spécialistes jugés "responsables" par l'industrie nucléaire. Il est impossible pour le citoyen d'obtenir des données sur les mesures faites près de chez lui, tout ce qu'il peut espérer, ce sont des moyennes. L'information concernant l'impact de Tchernobyl est édifiante à ce sujet. En réaction, l'ACRO s'engage à publier toutes ses données. Nous voulons également interpeller les pouvoirs publics et les responsables afin d'obtenir le respect de l'environnement et de la santé.

Comment diffusez-vous les résultats de vos recherches ?
L'ACRO édite L'ACROnique du nucléaire, un bulletin trimestriel, nous avons un site et nous faisons également des conférences publiques.

Que trouve-t-on dans votre revue ?
Nous faisons des dossiers et enquêtes sur des sites sensibles, diffusons les résultats de nos recherches, faisons des apports sur les textes de lois, expliquons des notions ou termes du jargon nucléaire, informons sur des recherches en cours et relayons l'information d'autres structures. On y trouve également une revue de presse. Malgré de nombreux schémas et tableaux, nous essayons d'être le plus explicites possible, mais notre crédibilité tient également au fait que nous ne nous contentons pas de positions généralistes et imprécises.

Comment ont réagi les politiques ou le milieu nucléaire à la création de tels laboratoires indépendants ?
L'acceptation a été dure. Beaucoup de pressions, de mises en cause publiques pouvant aller jusqu'au procès. Après dix ans de fonctionnement, ils apparaissent maintenant incontournables et sont sollicités par des collectivités et les pouvoirs publics pour des études. Cependant, malgré la multiplication des Commissions officielles qui sont mises en place dans l'urgence quand un scandale se fait trop pressant, il n'est pas toujours facile de se faire entendre. Lors des enquêtes publiques, l'avis des habitants est généralement ignoré. Une forte médiatisation est souvent le seul recours pour dénoncer des pollutions illégales.

Quelles luttes sont pour vous représentatives de votre travail ?
A St Nicolas d'Aliermont, grâce à la vigilance des habitants et à nos analyses, un site devant accueillir une future zone pavillonnaire et contenant des déchets radifères a été classé.. Nous avons aussi permis que les pollutions chroniques de la rivière Ste Hélène à la Hague soient connues du grand public. Il est important de préciser que le rôle des laboratoires indépendants n'est pas de se substituer aux autorités de contrôle, mais de les mettre, avec les exploitants devant leurs responsabilités en cas de contamination anormale.

Sentez-vous que les informations sont maintenant plus facilement disponibles auprès des autorités ou des exploitants du nucléaire ?
Même si on note un dégel des relations avec les autorités de sûreté, les exploitants sont encore loin d'avoir compris le mot "transparence". Derrière les discours lénifiants des "Dircom", on imagine toutes les lacunes de surveillance et les pollutions anormales qui nous sont cachées. L'exemple de La Hague est particulièrement flagrant à ce niveau.

Comment donnez-vous l'assurance que vos recherches sont sûres et fiables ?
Nous adoptons une démarche scientifique basée sur l'assurance qualité et validée par des essais inter-laboratoires. A chaque fois que nous en avons eu l'occasion, nous nous sommes pliés à cette démarche de comparaisons des données avec des résultats satisfaisants et nous sommes maintenant accrédités d'une qualification technique conformément aux dispositions du décret 88-175. Cette performance est également due à un matériel de pointe que nous achetons grâce aux adhésions et abonnements et à des employés ayant une bonne maîtrise des outils de mesure. Une commission scientifique composée d'universitaires et d'ingénieurs bénévoles veille également au bon fonctionnement du laboratoire. De fait, ces résultats d'analyses ne sont plus contestés et sont même acceptés pour des surveillances officielles. Quand l'association "sort une affaire", on l'accuse de prétendues visées politiques mais on ne met plus en cause son expertise scientifique.

Comment voyez-vous le futur de votre action ?
Le chemin pour une véritable surveillance de l'environnement est encore long. Seul le soutien financier et humain des adhérents nous permettra d'aller plus loin. La contamination radioactive n'est pas une fatalité !

Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l'Ouest
138, rue de l'église
14200 Hérouville st clair
Tél. : 02.31.94.35.34 - Fax : 02.31.94.85.31 - www.acro.fr.st
Adhésion : 150 f/an - abonnements : 100 f/an (4 numéros)

D'autres structures dans d'autres régions :
La gazette du nucléaire - Groupement de Scientifiques pour l'Info sur l'Energie Nucléaire
2, rue François Villon - 91400 ORSAY - 01.60.14.34.96
CRII-RAD - Commission de Recherche et d'Informations Indépendantes sur la Radioactivité
471, avenue Victor Hugo - 26000 VALENCE
Tél. : 04.75.41.82.50 - Fax : 04.75.41.26.48
www.criirad.com - contact@criirad.com