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L'Oeil électrique #14 | Société / Strip-tease

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Par Arno Guillou, Fanny Bohuon.

A l’origine de l’idée, deux hommes, Marco Lamensch et Jean Libon, qui travaillent au début des années 80 pour une émission de reportage dans l’esprit d’Envoyé Spécial, à la RTBF en Belgique. Lassés du principe du reportage éclair à l’autre bout du globe, ils réfléchissent à une manière de rendre le documentaire moins conventionnel et plus fidèle à la réalité filmée.
Ils décident d’utiliser la grammaire cinématographique et de traiter leurs sujets comme des fictions. Le rythme est plus soutenu que dans les habituels 52 minutes, le montage plus travaillé, le format plus court (15 minutes). Pour éviter que leurs reportages ne donnent une vision superficielle des sujets filmés, ils abandonnent le commentaire de l’image qui, selon eux, dispense le téléspectateur d’avoir à penser par lui-même. Ils se débarrassent également du principe de l’interview qui ne permet pas de rendre compte de la profondeur des rapports humains : en ne fournissant que le discours des gens sur leurs relations avec les autres, elle ne montre en effet pas la réalité de ces relations à l’écran.
En 1985, le résultat de leurs réflexions aboutit à la création sur les écrans belges de Strip-tease ; comme son nom l’indique, l’émission est une mise à nu des personnes filmées, le dévoilement des rapports qu’elles entretiennent avec leur entourage. Au bout d’un an, l’émission rencontre un succès grandissant, et devient en Belgique une institution. Au point qu’un film belge culte, sorti en 1992 (C’est arrivé près de chez vous, de Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde) s’en inspirera.
En France, l’émission fait son apparition en 1992 sur France 3, avec des reportages propres à l’émission française.
Au regard des reportages, une foule de questions viennent à l’esprit. D’abord, on a du mal à croire ce que l’on voit, au point que dans les premières minutes, on est partagé entre l’idée rassurante qu’il s’agit d’une fiction, et la pensée horrifiée que non, en fait, tout ça est bien réel. L’exemple le plus marquant est à ce titre celui de J’aurai ta peau, où l’on voit une "gentille" grand-mère brosser consciencieusement son chien empaillé et raconter que c’est sa propre fille qui aurait empoisonné le cher toutou, pour se venger de lui avoir volé l’affection maternelle. Se retrouver confronté à la folie douce des autres finit par nous renvoyer à nous-mêmes : "Aurais-je l’air aussi dérangé si on venait me filmer chez moi ?" Et c’est là que Strip-tease devient réellement dérangeant. La caméra nous introduit chez les gens, dans leur vie intime, dans leurs manies les plus secrètes. Téléspectateur, on se retrouve alors dans la peau du voyeur qui espionne la vie de ses voisins, à la fois fasciné et un peu perturbé, non seulement par ce que l’on voit, mais aussi parce qu’on ne peut malgré tout s’empêcher de regarder. Pourtant, Strip-tease ne ressemble en rien aux émissions de faits divers à la sauce TF1 ou aux talk-shows façon C’est mon choix – parce que la caméra ne semble ni agresser la personne filmée ni vouloir satisfaire notre fascination pour le sordide. Quoi que…
Une vingtaine de réalisateurs travaille chaque année pour l’édition française de l’émission Strip-tease. Aline Morcillo, réalisatrice et monteuse, y officie depuis 1998. Cette discussion avec la réalisatrice permet de lever le voile sur la façon dont les reportages sont réalisés. Car si Strip-tease est connu et reconnu, chaque diffusion intrigue, soulève des questions quant aux buts de l’émission, aux gens qui y sont filmés… et aux réalisateurs eux-mêmes…

Comment avez-vous rejoint l'émission Strip-tease ?
Je suis arrivée en 1998 parce que c'est une émission qui me plaisait et je trouve qu'elle me convient tout à fait. Jean Libon, qui travaille à la production, reçoit souvent des réalisateurs : j'ai donc pris un rendez-vous avec lui, j'y suis allée au culot. Il n'était pas du tout intéressé par ce que j'avais fait avant, des sujets pour Mystères (reality-show avec reconstitutions filmées de situations "paranormales", TF1), ou pour Hot Forme (émission pour midinettes, M6)…

Vous aviez déjà une expérience de la télévision…
Oui, depuis 4 ou 5 ans. Arrivée à Strip-tease, j'étais venue la première fois avec des tonnes de sujets, et Jean Libon les a tous mis au panier parce qu'il n'y avait rien qui l'intéressait. C'est vrai que quand on ne connaît pas spécialement Strip-tease, on se dit : "c'est pas possible, les gens filmés, ce sont vraiment des cas." Moi, j'étais venue avec des idées de sujets sur des personnages que j'avais pu rencontrer dans d'autres émissions, du style "pompier le jour, strip-teaseur la nuit," en fait que des sujets…

…sur des gens hors-normes ?
Voilà. Alors qu'en fait Strip-tease ce n'est pas du tout ça. Les producteurs veulent des gens que l'on peut côtoyer tous les jours mais chez qui il va se passer quelque chose de spécial, et au travers desquels les téléspectateurs vont pouvoir se retrouver ; mais pas du tout des personnages hors normes. Pourtant, quand on regarde Strip-tease, c'est l'impression qui se dégage. Moi, je n'avais absolument rien compris. Pendant trois mois j'ai proposé à Jean Libon des tas de sujets, à chaque fois il avait la patience de me recevoir. A partir du moment où il a été intéressé, il m'a demandé de partir avec une petite caméra en repérage. Lui sent si la personne est à l'aise avec la caméra, s'il y a éventuellement quelque chose ; ça peut prendre des jours, des semaines, quelquefois même des mois. J'ai vendu mon premier sujet trois mois après, ce qui a quand même été assez exceptionnel. Généralement, il faut plus de temps. Après, ç'a été un enchaînement, parce qu'il faut travailler sur plusieurs histoires en même temps : il n'y a que comme ça que l'on arrive à s'en sortir. Si on n'est que sur une seule histoire, le temps qu'elle se mette en route, ça peut prendre des mois.

Cherchez-vous d'abord une histoire puis après un personnage pour l'illustrer ?
Non ! C'est vraiment des hasards en fait. Mes personnages, je les trouve par le bouche-à-oreille. Ça peut être des gens que je connais qui vont me les proposer. Par exemple, mon premier sujet parlait de Naïma, une Tunisienne, et de ses rapports avec son voisinage. Je l'ai rencontrée par le biais d'une copine parce que c'était sa voisine. Le deuxième sujet, c'était sur les courses hippiques ; j'avais été photographe dans le monde hippique pendant un an. Mon producteur, pour que je trouve des idées me disait : "Cherche des sujets dans ce que tu connais."

Quand vous rentrez en contact avec les gens, est-ce qu'ils connaissent l'émission et son principe ?
D'abord je les ai au téléphone, et ensuite je les rencontre parce qu'au début ils ne sont pas très rassurés. Quand ils ne connaissent pas l'émission, je leur montre carrément des cassettes. Il est rare qu'il y ait un seul personnage de filmé : si c'est un couple, il y en a généralement un des deux qui hésite, si c'est un groupe il y en a un qui résiste, et au final je ne peux faire mon sujet que s'ils sont tous d'accord. En fait, je bétonne vraiment mon repérage pendant des semaines, et je ne pars pas sur le terrain tant que je ne suis pas assurée que c'est vraiment OK, que les personnages vont vraiment me donner ce que je sais qu'ils peuvent me donner. Si je sens qu'ils jouent avec moi ou qu'ils ne vont pas être sincères, alors là je ne fais pas du tout de sujet. Souvent, je passe énormément de temps sur des repérages et quand je sens qu'il n'y a pas moyen de tirer à l'image ce que je peux voir en repérage, que lorsque je vais arriver avec la caméra, la personne va avoir peur, là je laisse tomber. Et combien de fois j'ai laissé tomber des sujets ! Parce que souvent, vous avez des personnages qui sont excellents en repérage, et c'est normal parce que vous êtes tout seul avec eux, et puis tout à coup vous débarquez avec une équipe, même si elle est légère, ça fait quand même trois personnes, le cadreur, l'ingénieur du son, le réalisateur, et la grosse caméra ; ce n'est plus du tout vous et votre petite caméra…

Connaissant le principe de l'émission et sachant que le documentaire va être centré sur eux, est-ce qu'il n'y a pas du masochisme de leur part à accepter d'être filmés ?
Non, je ne crois pas. A chaque fois je demande aux gens quelles sont leurs motivations, parce que moi-même, je suis assez étonnée qu'ils acceptent comme ça, de se livrer entièrement à l'image : ils ont tous une bonne raison de le faire ; soit parce qu'ils ont des comptes à régler avec la société et ils ont envie que ça se sache, ou alors ils sont malheureux, ils vivent une situation X ou Y et ils ont besoin que le monde entier soit au courant, ou alors, je ne sais pas, c'est de la mégalomanie, mais enfin ils ont tous une bonne raison pour accepter ; en tout cas s'ils ne me semblent pas avoir une motivation assez valable, je me dis déjà que ce n'est pas sûr que ça fonctionne. Mais en réalité, ils n'ont pas si peur du reportage. Ils nous donnent beaucoup, et il y a vraiment des séquences où ils sont complètement ridicules, et c'est à nous de ne pas les enfoncer ; c'est un rapport de confiance qu'on a avec eux. On est pas là pour les casser. Moi je suis là pour raconter une histoire et montrer une situation. Mais souvent, ils nous donnent dix fois pire, des choses que je censure moi-même parce que je me dis "Là, ils vont carrément être trop ridicules, c'est vraiment la honte pour eux…"

Montrez-vous le documentaire aux gens avant la diffusion ?
Non, jamais. Non, parce qu'on peut courir un risque, le risque du regard que les autres peuvent porter sur eux. Admettons qu'ils le voient trois mois avant, ils en discutent avec leurs proches, ils racontent les séquences telles qu'ils les ont vues, et leurs proches peuvent alors leur donner des doutes. C'est le regard des autres qui peut nous gêner, nous parasiter.

Justement, le regard que vous portez sur les gens que vous filmez est-il neutre ?
Quand j'arrive, bien sûr qu'il est neutre ; je les montre tels qu'ils sont. Moi je me dis que s'ils sont ravis en se voyant à l'image, c'est que j'ai réussi mon sujet. Dès que le sujet passe à la télé, le jour même ou le lendemain, je les appelle tout de suite, à chaud, pour voir leur réaction. En fait, à chaud, ils sont très contents parce qu'ils sont eux-mêmes, ils vivent ça au quotidien, ils se reconnaissent. Mais le problème, c'est souvent le regard que les autres peuvent porter sur eux. Et si par malheur je les appelle une semaine ou deux après, il y aura toujours eu des personnes pour leur dire : "Dis donc, t'as vu, tu t'es comporté comme ça, t'as pas peur d'être ridicule ?", et là ils commencent à se poser des questions.

Avez-vous déjà eu des retours négatifs ?
Uniquement pour le sujet sur les courses hippiques, sur ce couple d'entraîneurs. Et encore j'ai été très gentille : parce que cette gamine de 21 ans qui était avec ce mec de 56 ans, on voyait tout à fait qu'elle était avec lui pour son fric, que c'est une fille intéressée ; il y a une séquence où il lui dit carrément que c'est elle qui lui a tourné autour, comme une abeille sur du miel, c'était flagrant ; mais même cette séquence je ne l'ai pas mise. Je préfère laisser deviner et que le téléspectateur se fasse sa propre opinion en fonction de ce qu'il voit plutôt que de l'entendre à l'image. A Strip-tease, ce qu'on veut, c'est que les gens se fassent leur propre opinion. Dans cette histoire dans le monde hippique, il y avait aussi cette jeune femme qui veut absolument être entraîneur ; or il y a des scènes où elle est assez violente avec les chevaux, et je me dis que si je passe ça, c'est fini, elle ne pourra plus jamais être entraîneur. A partir du moment où je vais voir les gens, qu'ils se livrent, qu'ils acceptent de se mettre à nu devant moi, je ne vais pas les trahir, donc je vais montrer les chose comme elles sont - mais je ne vais pas non plus les démonter.

Montrer les choses comme elles sont ou comme vous les voyez ? Il y a quand même une part de subjectivité…
Oui, mais on en discute avec l'équipe, on est quand même trois. Déjà, je raconte à mon producteur ce que je ressens, je lui explique la situation avant de partir en repérage, ensuite je lui montre les images, on en discute, et puis après quand on est sur le terrain avec une équipe, on en parle.

Pour en revenir au tournage, pouvez-vous expliquer son déroulement ?
Après le repérage, on a cinq jours de tournage. On choisit les jours selon ce qui va se passer, donc ça peut être cinq jours d'affilée, ou un jour par là, un autre un mois plus tard. Je ne vais pas prendre cinq jours au hasard, n'importe lesquels. Alors on est là, dans la pièce, avec la personne et on essaie de se fondre dans les meubles ; on va un peu discuter mais on les laisse vivre. Au début, ce n'est peut-être pas évident pour la personne qui est en face de nous, mais je vous assure que dès le deuxième jour, tout va mieux, et le troisième jour elle ne fait presque plus attention à notre présence.

Quand vous tournez, avez-vous déjà une idée du résultat que vous allez obtenir ?
Oui, pour moi ça se monte déjà dans ma tête au moment du tournage. Je sais déjà ce que je vais choisir quand on tourne. On a 5 jours mais on ne va pas tourner 8 heures par jour. On a à peu près entre 20 et 25 cassettes de 20 minutes sur les 5 jours ce qui fait entre 6 et 8 heures. Je ne vais pas tourner alors qu'il ne se passe absolument rien, je vais tourner parce que je sais qu'il va se passer des choses, ou parce que la situation va se débloquer.

Les gens se livrent-ils facilement ?
J'ai aussi travaillé dans le fait divers et ça me rappelle cette époque. C'est pareil ; quand j'allais chez les gens, ils étaient dans la détresse, dans la douleur… Quand j'arrivais, ils ne voulaient pas m'ouvrir leur porte, mais après quand j'étais rentrée chez eux, ils voulaient que je mange chez eux, que je dorme chez eux, parce qu'ils étaient tout seuls avec leur douleur et qu'ils avaient besoin de parler. Je retrouve un peu cet esprit chez les gens que je filme pour Strip-tease. Non pas qu'ils soient forcément dans la douleur, mais ils ont besoin de parler.

Votre travail semble agir sur les gens un peu comme le ferait une psychothérapie…
Peut-être, quelque part. J'ai toujours dit que si je n'avais pas choisi ce métier-là, j'aurais peut-être été psy. Mais moi, de toute façon, j'aime les gens. Sinon je ne ferais pas ce métier. Je suis tout le temps dans leur vie. Des fois, on se dit même qu'on est tellement dans la vie des autres qu'on en oublie de vivre sa propre vie.

Pensez-vous qu'il y ait des réalisateurs à Strip-tease qui soient cyniques ?
Peut-être. Sûrement. Il y a des sujets de Strip-tease que je n'aime pas du tout, parce que je n'aime pas du tout le regard que porte le réalisateur. Je crois que c'est en fonction de la personnalité du réalisateur. Comme je le disais, je sais simplement que j'aime vraiment les gens, et là où ça me fait le plus plaisir, c'est quand ça apporte quelque chose. Déjà en repérage, je sens que ça va peut-être débloquer une situation… au tournage aussi, et même une fois que ça passe à la télévision. J'ai le sentiment d'apporter quelque chose. Par exemple, j'ai filmé une jeune fille qui galérait à Paris et qui ne voulait pas rentrer chez sa mère. Je suis rentrée avec elle, j'ai assisté à la première conversation avec ses parents qu'elle n'avait pas vus depuis 5 mois. Une fois que le sujet est passé, la mère m'a dit que ça lui avait fait du bien, qu'elles communiquaient de nouveau ensemble. La fille m'a expliqué qu'elle avait accepté le sujet pour que sa mère voit comment elle galérait à Paris. Ça me fait plaisir, je me dis que j'apporte vraiment quelque chose.

Que pensez-vous du regard des téléspectateurs qui voient vos documentaires ? N'y a-t-il pas un aspect voyeuriste, cette idée de voir ce qui se passe chez les voisins…
Je ne sais pas. Je raconte une histoire et après chacun porte son jugement. Mais je ne sais pas ce qu'ils en pensent. Ce qui m'intéresse c'est de raconter une histoire et que les personnages se retrouvent, soient satisfaits, que ça leur ait apporté quelque chose. Eux, ils en attendent aussi quelque chose, c'est quand même donnant-donnant ; ils ne vont pas juste se faire filmer pour le plaisir de se faire filmer. Souvent, j'arrive dans une situation de crise, et pour eux ça va peut-être la débloquer.

N'avez-vous pas l'impression que le fond de l'émission ne change pas trop, contrairement à celle de Daniel Mermet par exemple, qui faisait un peu le même genre d'émission à la radio et qui a évolué vers quelque chose de plus militant ?
Je ne sais pas. Sur la forme il y a une évolution puisque maintenant, on va faire du 52 minutes. En ce moment, il y a deux reportages de prévus, dont un que j'ai réalisé. Mais dans le contenu, je ne sais pas, je ne me suis pas vraiment posé la question. C'est plus le côté humain qui m'intéresse, le rapport entre les gens. C'est ça qui me passionne et c'est pour ça que je suis venue travailler chez eux ; c'est quelque chose que je n'ai pas découvert ailleurs. Il n'y a pas de superficialité, c'est très profond, les gens se livrent vraiment totalement. Je montre une situation donnée, mais je ne suis pas là pour prendre parti. Je montre les choses telles qu'elles sont.