. "Il n'y a aucune preuve scientifique d'ESB chez les moutons."
(Jacques Chirac, 18 février 2001, Salon de l'Agriculture) LES FAITS
PLANTES ET ANIMAUX TOXIQUES Inutile d'aller explorer le Bush australien, le désert de Gobie ou la forêt amazonienne pour risquer sa vie au quotidien. Partout autour de nous, la nature s'ingénie à élaborer les plans les plus machiavéliques pour nous rayer de la carte. La pomme de terre : Poison - Les fleurs, les baies vertes, les tubercules récoltés avant maturité, ainsi que les germes et les "yeux" apparus en cave contiennent de la solanine. Action - Irritation des voies digestives, rupture des globules rouges. Symptômes d'intoxication - Brûlure et démangeaison dans le cou, vomissements, diarrhées, sueurs, respiration irrégulière. Le muguet : Poison - Toutes les parties de la plante sont toxiques. Des cas de mort ont été signalés, notamment après absorption de l'eau d'un vase. Symptômes d'intoxication - Diarrhées, chute de tension, arrêt du cœur, mort. Le haricot : Poison - Phasine contenue dans les graines crues et surtout germées. Cuits, les haricots sont inoffensifs. Symptômes d'intoxication - Vomissements, collapsus, dilatation des pupilles. La tique : L'acarien en lui-même n'est pas toxique, mais est un vecteur de maladies fatales, comme le virus de la méningo-encéphalite. Pour se débarrasser d'une tique, appliquer un coton imbibé d'éther sur l'endroit du corps où elle est accrochée : la tique s'endort et se détache (ne pas l'arracher, ses crochets restent dans la peau et provoquent une infection). La vache : Comme la tique, la vache ne possède pas de dard capable d'injecter un quelconque venin. C'est cependant un vecteur de maladies mortelles, comme la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Se débarrasser d'une vache est cependant plus compliqué que de se débarrasser d'une tique. Elle se déplace en troupeau, qu'il faut exterminer dans son ensemble, car il risque d'essaimer et de provoquer la fièvre aphteuse dans tout le pays. D'après le journal télévisé, il semble que la pelle mécanique soit le meilleur moyen de se débarrasser d'une vache. CATASTROPHES NATURELLES Eruption volcanique : Si possible, rentrez à l'intérieur d'un bâtiment et évitez les zones en contrebas où des gaz toxiques peuvent s'accumuler. Evitez par ailleurs les lits de cours d'eau - les torrents de lave et de boue y passeront à coup sûr. Tsunami : Lorsqu'une vague de 90 mètres de haut déferle sur votre petit village, il n'est plus vraiment temps de courir pour tenter d'y échapper. Contactez votre agence immobilière dès aujourd'hui. Tremblement de terre : Si vous êtes à l'extérieur, rendez-vous dans un espace ouvert, le plus loin possible de toute construction et de tout arbre. Si vous êtes à l'intérieur, passez sous la table ou sous le lit et restez à l'écart des fenêtres (éclats de verre) et du centre de la pièce (effondrements de plafond). Tornade : Si vous êtes à l'intérieur, rendez-vous à la cave, aux toilettes ou dans toute pièce de petite taille et sans fenêtres. Si vous êtes à l'extérieur, allongez-vous dans un fossé, en évitant de vous noyer sous les éventuelles inondations accompagnant la tornade. Météorite : Courez le plus vite possible, mais ne vous faites pas trop d'illusions. LA VIANDE L'effet de serre : Provoqué par différents gaz dont le méthane ; une très grande partie de ce dernier provient des flatulences des vaches, que celles-ci lâchent sans honte en broutant tranquillement. Rappelons-nous qu'elles sont à peu près 1,28 milliard élevées pour la consommation humaine. En France par exemple, l'agriculture génère 18% des émissions de gaz à effet de serre. La raréfaction des ressources en eau : Alors qu'il est annoncé que l'eau sera une source de conflit importante au vingt-et-unième siècle (40% de la population mondiale souffre actuellement de pénurie d'eau), la production de viande nécessite des volumes d'eau impressionnants. Alors qu'il faut 160 litres d'eau pour produire un kilo de laitue, 220 litres pour un kilo de tomates, 5000 litres pour un kilo d'œufs et 6700 litres pour un kilo de fromage, la production d'un kilo de bœuf requiert 19 000 litres d'eau. De surcroît, sa consommation nécessite de nombreux litres de vin, surtout lors du rôti du dimanche, or le vin contient lui aussi beaucoup d'eau. La malnutrition : Alors que 38 000 enfants meurent de faim chaque jour de par le monde et que des millions de personnes souffrent de la famine, 1,3 milliard d'humains pourraient être nourris avec les céréales utilisées pour engraisser le bétail des Etats-Unis. La pollution des sols : Une ferme moyenne de 2000 cochons produit en une semaine 30 tonnes de fumier et encore plus d'urine, qui sont épandus dans les champs afin de les fertiliser. Mais il arrive parfois que l'agriculteur ait la main lourde lors de l'épandage. On reconnaît ainsi facilement dans cette description l'agriculteur breton, sa fière allure, son visage buriné par les embruns, son biniou et sa main lourde. L'eau du robinet n'est ainsi plus consommable par endroits en Armorique. Heureusement, il reste au Breton le chouchen. L'honneur est sauf. La déforestation : En Amazonie et au Brésil, la majorité de la coupe à blanc faite dans les forêts tropicales sert à développer des champs pour l'élevage du bétail. Les grands responsables de la destruction de ces forêts sont les grandes industries de viandes occidentales qui utilisent ces pays pauvres afin d'élever leur bétail à bas prix. Reconnaissons cependant qu'un bœuf élevé sous le soleil au son de la samba brésilienne doit être plus appétissant qu'un porc élevé sous la bruine, aigri par le son du biniou. LA GOULE OUVERTE : L'ENVIRONNEMENT MÉFIEZ-VOUS DES IMPOSTEURS ! Grâce à de très "subtils" jeux sémantiques, l'environnement sert de prétexte bon marché à diverses organisations particulièrement nocives pour la santé psychique et physiologique des individus. INSECTES SERIAL KILLERS Avec le réchauffement de la planète, nous allons enfin avoir des étés dignes de ce nom, et quelques occasions supplémentaires de siroter un pastis en terrasse. Mais ce réchauffement a aussi un mauvais côté : la pullulation des bestioles à six pattes dans nos contrées. Avec la hausse de température, une partie de ces chers petits quittent les tropiques pour des cieux plus cléments - en laissant quelques cadavres sur leur passage. Ainsi, nous avons récemment eu droit au Luxembourg à une importation de malaria par des moustiques ; à la fièvre jaune à Rome ; au virus du Nil occidental à New York et en Camargue ; à une virée d'abeilles tueuses dans tout le Texas ; et au massacre de deux patients âgés d'une maison de retraite du Mississipi. Ces derniers ont été agressés par des fourmis rouges dites "fourmis de feu", qui identifient parfois les êtres humains comme source alimentaire : elles montent sur le client puis, grâce à l'émission d'une phérormone d'alarme, piquent toutes simultanément, ce qui provoque une réaction allergique fatale. Pour éliminer ces fourmis, les Américains envisagent d'importer leur ennemi naturel, une mouche parasite. Mais ils feraient bien de réfléchir à deux fois avant de "transplanter" une espèce. C'est exactement ce qu'ont fait les Brésiliens en 1956 en introduisant l'abeille africaine en Amérique du sud. A présent, ces abeilles meurtrières colonisent le nord à la vitesse de 300 km par an. Au contraire des abeilles de souche européenne, la variante africaine réagit très violemment à toute invasion territoriale. "Un léger choc sur leur ruche suffit à les rendre furieuses," explique Gérard Arnold, spécialiste du comportement des abeilles au CNRS. Elles attaquent en grand nombre et poursuivent leur victime sur de très longues distances. Et le simple fait de se jeter à l'eau ne suffit pas à les décourager : elles attendront simplement que vous ressortiez la tête pour s'occuper de votre cas. |