Warning: mysql_num_rows(): supplied argument is not a valid MySQL result resource in /mnt/153/sda/7/9/oeil.electrique/php/en-tetes.php on line 170
L'Oeil électrique #32 | Photo / Martin Parr

> C’EST BEAU LA VIE
+ C’est beau la presse

> LITTÉRATURE
+ Ecrire la déportation

> VOYAGE
+ Sahara Dérive

> PHOTO
+ Martin Parr

> CINÉMA
+ Tsai Ming-liang : La dernière séance

> TÉLÉVISION
+ Jean-Christophe Victor : Les 11 minutes nécessaires et suffisantes de Monsieur Victor
+ Jacques Pradel : Une vie après la fin ?

> NOMBRIL
+ Les Français ont le droit de savoir : la véritable histoire de l’œil électrique
.

S’il y a des “stars” dans le monde de la photographie, Martin Parr en fait assurément partie. Plus particulièrement connu pour ses photos d’Anglais très… anglais, Martin Parr est exposé dans les plus prestigieuses galeries internationales et publie dans les plus gros magazines. Même si vous ne connaissez pas son nom, vous avez assurément vu certaines de ses images aux couleurs saturées et à l’humour féroce. Né au Royaume-Uni en 1952, élevé dans une banlieue petit-bourgeoise, il étudie la photographie à Manchester. Après des débuts en noir et blanc, il s’oriente rapidement vers la couleur. “J’ai commencé à me demander si la dimension nostalgique de la photographie en noir et blanc pouvait vraiment correspondre au monde dans lequel nous vivons.” Son premier travail majeur, The Last Resort, explore ainsi en couleur la station balnéaire de New Brighton, dans la banlieue de Liverpool, entre 1983 et 1986. Il y montre des vacanciers de la classe ouvrière dans un contexte s’apparentant plutôt à une décharge publique qu’à un lieu de villégiature. C’est le début d’une longue controverse autour de son travail.

Le choix et le traitement de ses sujets entraîne de violentes critiques sur son approche. On lui reproche à la fois sa condescendance et son regard cynique – lui dont le dada pervers est l’observation sardonique des mœurs de ses concitoyens. Au fil des ans, il développe ainsi un travail documentaire axé sur l’ordinaire, le quotidien, la satire de nos habitudes, mais aussi l’homogénéisation du monde moderne ou notre consommation effrénée. Il réalise des sujets en supermarché, un reportage sur les téléphones portables, une série sur les couples qui s’ennuient, une sur la bouffe anglaise, ou encore un travail sur la relation qu’entretiennent les gens avec leur voiture. Malgré certains travaux récents qui sentent un peu la formule et le “business”, par son approche unique de “l’ordinaire”, Martin Parr a véritablement renouvelé la notion de documentaire.

Et ne serait-ce qu’à ce titre, il est l’une des figures majeures de la photographie contemporaine.

La maison Phaidon a publié une grosse rétrospective de votre travail en 2002, et dans ce livre, Val Williams explique ceci : “[Martin Parr] est habitué aux interviews. A tel point que toutes ses interviews, à quelques détails près, sont les mêmes. Il a créé un personnage sur mesure à présenter aux journalistes…”
(Rires) Oui, c’est en partie vrai ! On me pose un peu toujours les mêmes questions. Mais ce n’est pas systématiquement le cas… Les vôtres seront peut-être différentes...