REVUES / HôPITAL BRUT . Hôpital Brut Numéro double 2 & 3, couleurs multiples, couverture en sérigraphie, intérieur offset, parution aléatoire, 100 FF port compris, Le Dernier Cri - 38 rue Flégier, 13001 Marseille - 04.91.08.95.90 Comme toutes les productions du Dernier Cri, la revue graphique Hôpital Brut est définitivement à ne pas mettre entre toutes les mains. Le Dernier Cri (nous en parlions déjà dans notre premier numéro) est une structure associative basée à Marseille, dont l'objectif est, selon ses propres termes, de défendre une forme d'expression graphique brutale et déviante. Ces objectifs sont remplis haut la main avec la montagne de productions et d'expositions réalisées ces dernières années. Ne dérogeant pas à la règle, Hôpital Brut fracasse violemment dans tous les sens et fait très mal. Soyez assuré que vous ne sortirez pas indemne de cette orgie pour les yeux, qui vous décapera la rétine avant de s'attaquer au cerveau. En même temps, les sujets et interviews sont souvent très pointus et intéressants, ce qui confère paradoxalement un côté assez posé au milieu de la tourmente graphique. Quoi qu'il en soit, vous êtes prévenus : " Le comité d'éthique de l'hôpital est totalement irresponsable ". Contenant - une superbe couverture cartonnée sérigraphiée maison, des papiers et des encres de toutes les couleurs, des pages de tous les formats, avec des bouts qui se déplient, d'autres qui se replient, des mini-bouquins à l'intérieur du grand : une densité exceptionnelle qui vous garantit des semaines d'épluchage avant d'en arriver au bout. Dans ce(s) numéro(s) - un " photo-reportage " de Frédox sur la mort de la princesse Didi Die, deux nouvelles de Bertrand Delcour, des interviews de Tazartes et Michel Thévoz (le directeur du Musée de l'Art Brut à Lausanne), et bien sûr les productions graphiques (et parfois écrites) de Bolino, Sury, Keiti, Ott, Mischa, Diana, Nuvish et Poincelet... j'en passe des dizaines. |