
Paul Cox : L’histoire de l'art
Seuil
On dirait de ce livre qu'il a été trouvé dans un grenier, presque sorti d'une autre époque avec sa couverture en tissu et le titre style années 50. Et quand on l'ouvre, la première chose qu'on remarque, c'est que ça sent bon l'encre !
L'histoire de l'art est effectivement une histoire d'art. Pas celle de Rembrandt, Van Gogh ou Picasso, mais celle de Luco Pax (sans doute un cousin éloigné de Paul Cox). Luco Pax a un pinceau magique, et tout ce qu'il peint devient vivant (mais reste malheureusement plat). Il est amoureux d'une princesse (en 3 dimensions, elle) , mais le roi, son père, lui interdit de la voir. L'histoire se déroule à travers des images tout aussi naïves que la trame, dans ce royaume " sinistre et ennuyeux où les habitants passaient de tristes journées et ne se parlaient presque jamais entre eux. " Différents personnages viennent jouer leur rôle : le méchant chambellan qui garde la princesse, le roi rond, le roi plat, l'explorateur plat...
Cette histoire qui, de prime abord, aurait pu être écrite à n'importe quelle époque, est racontée de manière simple avec plein de petits clins d'œil, qui suggèrent que la naïveté n'est là qu'en surface : " J'aime beaucoup ce que vous faites ", dit le roi rond à Luco Pax pour endormir sa vigilance.
Les images, imprimées en 5 couleurs, soulignent le côté enfantin, mais cette histoire charmante peut très bien plaire aux adultes (peut-être que c'est révélateur de mon état d'esprit ???). Et bien sûr, tout finit bien quand les peintures de Luco montrent à tout le royaume la beauté qui les entoure. AAAhhh.
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