Asian Dub Foundation : Community Music Au niveau de la forme, les ingrédients explosifs de la recette Asian Dub Foundation sont à nouveau réunis : une rythmique électro protéiforme accompagnant un phrasé hip-hop/ragga reconnaissable entre mille, des accélérations qui tuent, des samples inventifs, une basse métronomique type dub accéléré, des arrangements de guitare subtils, et quelques effets électroniques bien sentis : nous sommes en terrain connu, Asian Dub ne change pas l'essentiel de sa formule Asian-Jungle-Punk enrichie à l'adrénaline (un des rares groupes qu'on a immédiatement envie de voir en concert à l'écoute du disque) : de l'énergie en tube canalisée par des compositions redoutables. Au rayon nouveautés, quelques samples de sections de cuivres sans bavure, une seconde partie d'album plus retenue, et une invitation posthume de Nusrat Fateh Ali Khan. Pour le fond également, ADF garde le cap - quelques titres suffiront pour s'en convaincre : Real Great Britain, Collective Mode, Colour Line, et celui de l'album bien sûr. Le message reste le même : travail collectif, anti-ségrégation, combat des exploitations. Et il est dispensé avec une urgence et une force dignes de Public Enemy grande période, la fraîcheur et la joie de vivre en plus. Ainsi, bien loin des trous du cul de la French Touch, des gens comme ADF font avec les technologies d'aujourd'hui une musique véritablement actuelle, métissée et cohérente : vivante. ADF est en couverture de l'œil électrique #3, aujourd'hui épuisé. Vous pouvez cependant retrouver l'interview intégrale sur www.œil-electrique.org |