
Chevreuil : Sport
RuminanCe, Ottonecker
Non contents d'avoir joué en première partie de pointures internationales (comme Laddio Bollocko), d'avoir sorti un split 45 avec Ulan Bator et d'avoir des influences d'aussi bon goût que les productions rock du label Touch and Go, les deux gars de Chevreuil composent avec talent de très beaux instrumentaux, clairs, limpides et sans bavures. Si le premier morceau de l'album est un peu trop clairement marqué du sceau albinien (riffs saturés et saccadés), le duo se dégage rapidement de cette influence pour partir vers des horizons plus planants, plus posés, et créent une musique originale, qui leur est propre.
Dommage cependant que la batterie manque un peu de puissance, car même si le son est bon, il manque le petit truc (la production) qui lui aurait donné la véritable sonorité de l'instrument en live, cela d'autant plus que le jeu du batteur , lourd et saccadé, s'y serait prêté volontiers. Rien à dire en ce qui concerne la guitare, qui se retrouve parfois dédoublée, et permet ainsi d'enrichir les mélodies et d'éviter de tomber dans la répétition infinie du même plan. Avec un premier album dans ce ton, autant dire que les Chevreuil auront du pain sur la planche pour pondre une suite à la hauteur : je les pense toutefois à la hauteur du défi.
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