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L'Oeil électrique #23 |

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Nouveaux sons

Farafina : Kanou
L’empreinte Digitale, Harmonia Mundi

C'est dans le studio naturel d'un quartier de Bolo-Dioulasso, au Burkina Faso, que Farafina a enregistré Kanou. Fondé dans les années 80 par le maître balafoniste Mahama Konaté, qui a quitté la formation en 1991, Farafina a connu beaucoup de changements en 20 ans. Certains sont partis, d'autres sont décédés, ce qui explique l'arrivée de jeunes musiciens issus de l'école Farafina. Ils sont porteurs de mélodies et de sonorités nouvelles à l'image des guitares électriques, des claviers et de cette superbe voix féminine, celle de Fatoumata Diabaté, la griotte de l'équipe. Mais l'essentiel demeure : les rythmes puissants, les chants traditionnels des griots Maliens et les instruments africains investis du savoir (balafon, flûte Peul, kora, djembé, tama et doumdouba). Les huit musiciens présents traduisent à leur façon les réalités africaines, la mangécratie (à manger pour tout le monde avant la démocratie), et leur musique demeure cette énergie et cette tradition transmise par le berger forgeron et par les enfants griots. Certes, aujourd'hui, on ne joue plus sur le tambour en boîte de lait condensé, mais l'ambiance positive demeure ; cette musique est toujours aussi communicative. La première expérience en 1988, Flash of the Spirit, avec le trompettiste de la scène avant-gardiste new-yorkaise, Jon Hassell, aux côtés de Brian Eno et Daniel Lanois a laissé des traces. Par la suite en 1989, le passage de la section rythmique de Farafina sur trois titres de l'album Beauty du japonais Ryuichi Sakamoto leur apportera encore une expérience musicale nouvelle. Ces échanges démontrent le désir d'ouverture du groupe, et dans Kanou, Farafina cultive les richesses musicales de son pays et puise dans son jardin d'instruments traditionnels pour nous offrir un album d'afrobeat moderne.

Claude Gouin.