Warning: mysql_num_rows(): supplied argument is not a valid MySQL result resource in /mnt/153/sda/7/9/oeil.electrique/php/en-tetes.php on line 170
L'Oeil électrique #25 |

> C’EST BEAU LA VIE
+ Gros dégoûtants !

> PORTRAITS
+ Thierry Magnier : l’école buissonière
+ Alain et Philippe Jalladeau

> SOCIÉTÉ
+ Devant le miroir : la télévision en prison
+ Pierre Carles : Saboteur cathodique
+ Télévision citoyenne : état des lieux
+ John Paul Lepers

> BANDE DESSINÉE
+ Robert Crumb

> LITTÉRATURE
+ Annie Ernaux : Transfuge social

> VOYAGE
+ Voyage au bout de la douane

> PHOTO
+ Bernard Plossu : le regard amoureux

> MUSIQUE
+ Fanfares : Soul Flower Mononoke Summit
+ Fanfares : L’Occidentale de fanfare
+ Fanfares : Mardi Gras Brass Band

> 4 LIVRES : JEUNESSE
+ Barbara M. Joosse, Giselle Potter : Les Ailes du souvenir
+ Shel Silverstein : L’Arbre généreux
+ Katy Couprie et Antonin Louchard : A table !
+ Raymond Macherot : Chlorophylle à Coquefredouille

> BOUQUINERIE
+ Val Williams : Martin Parr
+ Pierre Maurel : Piñata
+ Dominique Auzel : Georges Rouquier : De Farrebique à Biquefarre
+ Hervé Guibert : Le Mausolée des amants – Journal 1976-1991
+ Bernard Friot : Folle
+ Laura Cottingham : Cherchez Claude Cahun

> NOUVEAUX SONS
+ Naked City : Live, volume 1: Knitting Factory 1989
+ Oxbow : An Evil Heat
+ Mahmoud Fadl : The Drummers of the Nile Go South
+ Solbakken : Zure Botoa
+ DAT Politics : Plug Plus
+ Deerhoof : Reveille

> REVUES
+ La Maison qui pue

> ACTION
+ Le Collectif anti-expulsions

Nouveaux sons

Solbakken : Zure Botoa
Hooverflag, Konkurrent/import

Un bon petit disque de derrière les fagots que ce Zure Botoa. Pas vraiment une nouveauté. Pas vieux comme mes robes non plus. Mais bon, vu que le groupe va quitter sa Hollande natale pour se faire des tournées et que ce troisième album n'a pas vraiment joui d'un plan marketing carabiné, on va leur mettre le couvert. Alors voilà, ça démarre un peu comme de la chanson, avec même un petit côté De Kift. Pas parce qu'il y aurait des cuivres, non. Mais pour le son clair des guitares et certains riffs, limpides. Et à cause des intonations de voix aussi. Voix qui soit dit en passant sont en anglais pour Solbakken. Puis, comme pour étoffer le côté épuré de sa musique, le groupe s'applique à développer autour de ses morceaux, un univers dense, sombre et pessimiste. Marqué du sceau de l'underground new-yorkais des eighties. Mais contrairement aux Strokes ou autres Interpol, il ne s'agit en aucun cas d'un pompage lissé et polisson d'idoles et d'aînés - où l'on recrache l'ABC du CBGB - mais plutôt d'inspirations et influences digérées. Et donc, derrière une simplicité apparente, des chansons (beaucoup de textes, parmi lesquels - quel bon goût ! - un poème de Bukowski), comme des toiles d'araignées… fragiles, belles, mais d'une architecture complexe et d'une efficacité redoutable. Le trio basse, guitare, batterie, s'accompagne par endroits pour atteindre ce délicat équilibre d'un violon ou/et d'un piano. Et on traverse les onze morceaux de ce Zure Botoa guidé par deux chants fascinants qui se répondent l'un l'autre, en prenant conscience de sa clarté et de son insoupçonnable ampleur à chaque nouvelle écoute.