V/Vm : Sometimes, Good Things Happen v1.1 et v1.2 V/Vm a commencé à infiltrer nos supermarchés culturels il y a quelque temps déjà. Sur Help Aphex Twin, Richard D. James grimaçait du traitement qu'on lui faisait subir : des remixes trisomiques étaient censés lui venir en aide pour financer son futur opus ! Aujourd'hui encore personne n'a élucidé ce mystère. Car cet humour anglais est impénétrable - version insulaire et électronique de l'humour abscons d'Andy Kaufman, héritier de l'esprit punk, mais aussi rejeton naturel des Monty Python. En Angleterre, V/Vm s'étaient fait remarquer pour leur destruction systématique de tubes ringards ou "cheesy". Fondue de Lady in Red (Chris de Burgh !), soufflé de Lionel Richie, Robbie Williams, Barry White, Boyzone, toutes ces grasses confiseries pour l'oreille sont impitoyablement recouvertes d'une couche de graillon de reverb, d'overdrive et de delay digitaux…Une esthétique qui culmine avec la compil Hates you où ils dressaient la liste des personnages les plus haïssables de ce business corrompu (Madonna is a Filthy Whore par Kid606 qui allait bientôt s'attaquer à Missy Elliott). Seulement, ces attaques rangées étaient plus conceptuelles qu'autre chose et assez vite, plus personne n'y a porté le moindre intérêt. Florent Delval.
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