Orly : Matériau Une nouvelle production hexagonale, et en plus intéressante. Et oui, ce sont des choses qui arrivent. Voici donc un opus brouillon, bricolé par un tourneur-fraiseur pas fana du polissage, et qui travaille parfois à la chaîne. Ca sent bon le petit label à tête chercheuse, et le bouillon de laboratoire. Entre un élixir de Miossec dégoulinant de verbe, le phrasé de Rodolphe Burger (Kat Onoma), et le foutage de gueule fortuit des expérimentations de Diabologum., Orly fait des patouilles avec les 3 couleurs primaires et les mêle du poing. Je dirais même que la bricolo-fi a été ressortie des placards (pleins de poussière), et avec elle une ambiance très personnelle, sur fond de sobriété, exemplaire. Matériau fait du bien, seulement voilà, il ne tient pas la durée. En fin de course, il nous laisse en suspens et fait un petit flop : les tensions travaillées se cassent la baraque en simples redondances. L'oreille encore pleine de sonorités bizarroïdes, on retiendra au moins que le franc jeu rend parfois maladroit. |