Portishead : Roseland NYC Live Il n'est jamais trop tard pour redécouvrir un bijou. C'est incroyable ce pieux respect qu'a la presse pour le jeune (son premier album date de 94, étonnant, non ?) groupe britannique. Et effectivement, il est difficile de ne pas succomber à un appel si poignant qu'il vous prend les tripes. Une petite mort. Ici, dans son enregistrement " live " , Portishead persiste et saigne, accompagné d'une quarantaine de musiciens classiques (violons, cuivres). L'occasion de le voir là où il excelle : sur scène. Et de s'élever, finalement, contre toute forme d'enregistrement d'une création de ce type. Jamais il ne pourra révéler pleinement le bien-être unique que peut procurer le magicien Portishead. Et jamais l'enregistrement studio ne pourra laisser paraître un tel grandiose, celui de " l'instant ", de cette voix qui dérape l'espace d'une milliseconde. Trip-hop, et alors ? Une musique pareille est tout bonnement inclassable, et l'orchestre n'y est pour rien. Par contre, j'espère que vous ne vous priverez en aucun cas de regarder par cette porte entrebâillée sur le monde portisheadien. Et peut-être de démontrer la platitude relative des deux précédents (merveilleux) albums. |