Modest Mouse : The Lonesome Crowded West Lorsque ce disque m'est parvenu, je n'aurais pas misé un kopeck dessus. J'avais laissé traîner l'objet sur une étagère, jusqu'à ce qu'un ami me demande de lui compiler quelques nouveautés afin de se repérer dans l'actualité musicale et de dépenser quelques sous ; ce qui m'a permis d'entendre plus attentivement The Lonesome Crowded West. Surprise ! J'ai mis deux bonnes écoutes à sélectionner un titre, car la bonne humeur de Modest Mouse m'a éclaté au visage. Et de constater que si ce groupe n'est pas franchement original, c'est que ces trois jeunes américains (21 ans de moyenne d'âge) n'ont visiblement cure de ce genre de préoccupations. Ils se contentent d'écrire de bonnes - voire très bonnes - chansons et de les jouer en s'amusant très fort. Ce qui donne un rock nerveux et déviant, qui transpire l'intimité bordélique d'un local de répétition. Les textes sont personnels et délirants, à l'image de la musique : un mélange de frustration et de " akouna matata ". Quant au chant, il se situe à la limite du faux et verse ponctuellement dans une joyeuse hystérie. Je n'ai pas pris la peine de vraiment me renseigner sur Modest Mouse, mais je les imagine plutôt tapant le bœuf dans la nature avec leurs copains, tous complètement fumés, que flânant dans les soirées huppées. Honnêtes, quoi ! En tout cas, The Lonesome Crowded West me file tellement la pêche qu'il squatte abusivement ma platine. Vu la grisaille ambiante, je ne vais pas m'en plaindre, mais je commence à avoir mal aux jambes à force de sautiller. Wilfried Jaillard.
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