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L'Oeil électrique #14 | Société / René Passet

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Par Abdessamed Sahali.

Professeur émérite de l’université de Paris I, spécialiste de l’économie du développement et de l’environnement, mais aussi président du conseil scientifique de l’association ATTAC, René Passet est un de ces intellectuels pour lesquels la transformation du monde reste possible pour peu que l’on s’en donne les moyens. Son dernier livre L’illusion néo-libérale se présente à la fois comme un manuel analytique de la société contemporaine et un condensé de propositions fortes que nos hommes politiques auraient la bonne idée de consulter.

Vous êtes un économiste réputé pour avoir une approche dite multidimensionnelle. C'est-à-dire que vous faites appel aussi bien à différents domaines des sciences humaines que des sciences exactes. Pourquoi cette démarche ?
Pour moi, l'économie est une science du vivant, une science de la vie. Son objectif, nous dit-on, est de transformer le monde et d'exploiter les richesses naturelles de ce monde pour satisfaire les besoins humains. Mais ce monde que l'on transforme est un système vivant ! Il est fait de régulations physiques et de milieux vivants. Donc si l'homme veut accomplir la finalité économique qui est de satisfaire ses besoins, il faut qu'il commence à préserver le milieu dans lequel il se développe. C'est aussi simple que cela.

Vous intégrez par exemple dans votre analyse des théories a priori aussi différentes que celle sur le sens de l'histoire et celle sur le chaos.
La pensée économique dominante - l'économie néoclassique - est statique. Elle considère le monde comme une vaste horloge qui lorsqu'elle fonctionne bien, fonctionne à l'état d'équilibre : c'est la théorie de l'équilibre général. Dans cette théorie, l'horloge ne vient de nulle part et ne va nulle part. Lorsqu'elle ne tourne pas très rond, l'objectif est de réajuster un peu pour qu'elle retrouve son état naturel d'équilibre et de mouvement répétitifs. En fait, ce que nous découvrons c'est quelque chose de tout à fait différent : le monde est en évolution permanente. Au regard de l'énergie, le soleil est un astre qui s'éteint chaque jour un peu, qui marche vers sa mort thermique. Le monde n'est donc pas statique : il a une histoire, il va quelque part, il va vers sa mort programmée, dans cinq milliards d'années. Mais cette image du monde, issue des grands thermodynamiciens (Carnot…), n'est pas satisfaisante non plus, car ce monde apparaît à ce stade comme coupé en deux. Vous avez, d'une part, l'univers physique qui se dégrade et d'autre part, l'univers du vivant. Mis en évidence par Darwin et les travaux des évolutionnistes, ce dernier évolue au contraire vers plus de complexité puisqu'il passe des êtres les plus simples aux êtres les plus complexes. Et l'univers vivant ne peut pas trouver ses racines dans cet univers physique car l'évolution de ce dernier tourne le dos à la vie.
L'effort de la science va être alors de combler ce fossé entre le vivant et l'inanimé… La Terre est un système ouvert et la dépense énergétique est compensée par un afflux journalier d'énergie apporté par le soleil. Cette énergie permet l'apparition et la diversification de la vie sur la planète par la régulation des grands cycles bio-géochimiques. L'énergie a donc déclenché un mouvement de complexification qui part de la dégradation du soleil pour donner naissance au vivant. La "destruction créatrice" est le regard actuel que l'on porte sur le monde. Et le chaos est lié à cela. Il s'agit d'une des théories qui expliquent ce mouvement de complexification. Un petit phénomène très simple peut provoquer une catastrophe. Vous savez, l'image souvent utilisée est celle du battement d'ailes d'un papillon à Pékin qui engendre une tornade aux États-Unis.

Dans le même ordre d'idée, vous êtes l'un des premiers à avoir affirmé que dans le système économique actuel, il existe un phénomène de mutation plutôt que de crise.
Certains économistes aiment étudier les phénomènes conjoncturels et les enchaînements à très court terme. Il se trouve que ma passion est d'essayer de comprendre les grands mouvements, les grandes évolutions. Dès 1957, je m'étais intéressé à la question de l'automation, qui a véritablement engendré le commencement d'une nouvelle ère. A la sortie du paléolithique, avec la découverte du feu, on entrait dans une phase de développement humain dominée par l'énergie. Par la suite, la plupart des révolutions seront de cet ordre : la machine à vapeur, le pétrole, l'électricité, l'atome… Aujourd'hui nous vivons la première révolution technique et économique dont les moteurs ne se situent plus dans le champ de l'énergie, mais dans celui de l'immatériel et de l'information, avec pour symbole, l'ordinateur. C'est cela une mutation. C'est un changement de norme, de mode de régulation, de moteur de développement… Une crise, en revanche, se produit dans un système où les normes ne sont pas changées ; et la fin d'une crise signifie un retour à la norme. Or la situation que nous vivons depuis des décennies est un changement de norme. Il ne s'agit pas de retrouver le plein emploi dans ses modalités d'avant 1973 mais d'inventer une nouvelle relation entre l'homme et la machine.

Parce que l'immatériel repose essentiellement sur du matériel. Là-dessus vous stigmatisez les propos rassurants sur le bienfait des nouvelles technologies pour les pays en développement.
L'évolution dont on parle ne se déroule pas à logique constante. Les moteurs de développement changent. Au début du XIXe siècle en Europe, ces moteurs se fondaient sur l'accumulation du capital, puis, vers 1930, Keynes et Ford ont observé que c'était désormais la demande de biens durables - la consommation donc - qui devenait le moteur de la croissance. C'était un changement de logique dans le temps. Or ce genre de changements, les libéraux ne veulent pas les voir. Ils vont ainsi traiter les pays en voie de développement comme les pays développés. C'est pourquoi le FMI amène ces pays à comprimer leurs budgets pour réduire leurs dettes. Tous les investissements de base (voies de communications, eau, électricité, éducation, santé…), qui sont les priorités du développement, vont être sacrifiés au nom de cette logique. Sans ces dépenses, il n'y a pas de nouvelles technologies qui tiennent. C'est plus qu'une absurdité c'est un crime…

Est-ce donc contre ce primat de l'économie sur le réel (le social, la nature…) que réside votre combat ?
Mon combat est très élémentaire. Il consiste à me mettre dans la peau d'un petit bonhomme tout nu qui interroge l'univers. Pendant un temps, le problème va être assez simple pour lui, car, tant que ses moyens de transformation du monde ne sont pas trop considérables, il ne menace pas la planète. Ses besoins ne sont pas en passe d'être saturés. Puis, il produit de plus en plus, et augmente son bien être. Mais aujourd'hui de nombreux marchés sont saturés (l'automobile, les agro-industries…) par la surproduction. Produire plus d'automobiles procure-t-il plus de bien être ? Pourquoi, pour qui et à quel prix ? Quelles conséquences sur l'environnement ? Et voilà qu'apparaît un autre questionnement de l'économie.
La première condition de ma survie, moi, petit bonhomme, c'est d'assurer celle du monde qui me porte. L'économie traditionnelle qui essaie de se penser indépendamment de cela n'a plus le droit de le faire aujourd'hui. Elle se croit rationnelle mais ses fondements qui étaient légitimes au XVIIIe et au XIXe siècle ne le sont plus car les conditions ont changé. Elle doit revoir ses hypothèses de départ, ses conventions de base.

Vous dénigrez aussi le caractère monétaire et financier des rapports économiques contemporains.
L'économie de l'immatériel est une économie mondialisée. Ceci dit, ce n'est pas la mondialisation qui cause des dégâts mais plutôt ce qu'on en a fait. C'est-à-dire la politique ultra-libérale amorcée par Reagan et Thatcher dans les années 80. La libéralisation totale des mouvements de capitaux dans le monde, la libre fluctuation des monnaies, etc., tout cela a produit une hypertrophie de la sphère financière. Les états et les entreprises ont pris l'habitude de se financer sur les marchés financiers parce que cela coûte moins cher que par l'intermédiaire des banques. C'est ce qu'on appelle la désintermédiation.(1) D'autre part, les spéculateurs anticipent sur les variations des cours des monnaies et par conséquent, ils échangent de la monnaie contre de la monnaie et non plus contre des marchandises. Aujourd'hui la sphère financière représente plus de 60 fois le mouvement des marchandises dans le monde, ce qui crée une situation très instable et très fragile. Cette logique de fructification rapide d'un patrimoine financier s'impose alors aux entreprises et aux états par le règne de l'actionnaire. L'actionnaire veut des dividendes élevés et conduit à sacrifier à ce but tout ce qui relève du travail, de la protection sociale et en partie aussi de l'investissement productif.
Par ailleurs, pour maintenir les dividendes à leur valeur, il faut que les prix restent stables, d'où une politique macroéconomique d'équilibre, de stabilité. Il ne peut y avoir de politique de relance ni même de croissance excessive par crainte de l'inflation.(2) Le pouvoir économique est ainsi passé du niveau des nations et de la sphère publique à celui des intérêts privés internationaux.

Pour autant vous n'êtes pas contre l'économie de marché. Dans votre livre vous parlez de "promesse pervertie".
Oui. Je suis de ceux qui, par exemple, sont plutôt optimistes face à la technologie. Elle rapproche les hommes dans l'espace, elle les soulage du travail : en 1850, un ouvrier travaillait 5000 heures par an, et aujourd'hui 1500/1600 heures par an. Mais aussi, contrairement à ce que l'on croit, elle soulage la nature : une même production exige moins de matière et d'énergie qu'autrefois… Les technologies sont riches de promesses. Mais le scandale de la course productiviste actuelle réside dans la dégradation qu'elle engendre sur l'environnement écologique et social. Pour fabriquer quelque chose, il faut certes aujourd'hui moins d'énergie, mais les niveaux de production sont tels que la dégradation totale ne cesse de s'accroître. Tout cela est évitable mais pas dans ce qu'est devenue une économie de marché entièrement dominée par les exigences de la sphère financière.

Y a-t-il toutefois, selon vous, des raisons d'espérer ?
Oui. Honnêtement, depuis quelque temps, j'ai de l'espoir. Je peux même dater mon espoir de 1998. Enfin, il y a toujours eu de l'espoir, parce que sans cela il n'y a pas de combat.
Depuis 1998 donc, cet espoir grandit. Nous avons tous été alertés par Internet sur ce qui se tramait à l'OCDE. Une ONG canadienne nous avait fait parvenir le projet d'Accord Multilatéral sur l'Investissement (Négocié en cachette de l'opinion publique durant l'année 1998, l'AMI s'érigeait comme l'aboutissement de la mainmise des multinationales sur la société. Ainsi, tout investisseur pouvait passer outre les lois d'un pays si celles-ci lui sont trop contraignantes pour atteindre son objectif) concocté à l'OCDE (une organisation de coopération et de développement économique créée pour redresser l'Europe saccagée par la Seconde Guerre Mondiale, devenue depuis un super-lobby entièrement tourné vers les intérêts des pays occidentaux). Ce rapport était un pur scandale. Il y a eu alors un sursaut général d'indignation et de mobilisation. Les politiques ont du coup été un peu effrayés. En France, le gouvernement a confié à Catherine Lalumière (ancienne secrétaire générale du Conseil de l'Europe) une enquête sur le sujet dont les conclusions étaient très négatives. Le Premier Ministre a donc annoncé que la France se retirait des négociations, mettant ainsi fin à l'aboutissement de cet accord.
Ensuite, il y a eu l'affaire des OGM. Les agriculteurs américains qui ont utilisé les OGM se fondaient sur les affirmations des industriels selon lesquels le marché européen leur serait ouvert. De notre côté, les ONG et les mouvements de citoyens ont une fois encore alerté l'opinion publique pour empêcher toute importation de ce type de produits agricoles. On s'est alors aperçu de notre force : si ces grandes firmes détiennent l'offre et les capitaux, nous, nous agissons sur la demande, ce qui n'est pas rien. Une firme comme Monsanto a dû retirer son produit Terminator car cette affaire dégradait sérieusement son image et cela, grâce à l'information qu'ils nous avaient eux-mêmes fournie. Voilà un enseignement utile pour les combats à venir. Puis vient, bien entendu, le sommet de l'OMC à Seattle. On a alors vu naître une forme de démocratie directe : la conscience citoyenne devient un des éléments de la vie politique. Mais il ne faut pas croire que l'on a gagné. Je me demande même si on ne cherche pas à nous leurrer. Par exemple, lorsque nous étions réunis à Genève, se tenait à Bordeaux une réunion du G8 à propos d'une directive européenne sur les OGM…
Enfin, les mobilisations de foules par les ONG se déroulent correctement tant qu'il n'y a pas entre ces dernières des enjeux de pouvoir, voire des manipulations extérieures. Il faut être très vigilant là aussi. Le dernier danger serait de dresser cette démocratie citoyenne contre la démocratie représentative. Le problème est de les articuler sans les opposer.

Que pensez-vous du récent rapport sur la criminalité financière ?(3)
Depuis quelques années, nous travaillons à ATTAC sur cette question. Certains magistrats, très impliqués dans cette lutte, nous ont prêté leur concours personnel et nous ont fait bénéficier de leurs savoirs et de leurs compétences dans le domaine. Cette criminalité financière est dans la nature des choses dans un monde où la loi du fric est la référence suprême. Le passage de la finance "propre" à la finance "sale" s'effectue imperceptiblement, ce n'est qu'une question de nuances. Par ailleurs, sans la complicité des banques dites "propres" (il existe heureusement des banques réellement "propres"), le recyclage de l'argent sale serait impossible. Il faut la complicité de l'économie "propre" pour que l'économie "sale" puisse se développer. Car la loi exclusive du fric n'impose aucune restriction : tout est permis.
A propos de la taxe Tobin (proposée par ATTAC, cette taxe consisterait à prélever un montant très faible sur les mouvements financiers à caractère spéculatif qui serait reversé au développement des pays du Sud. On estime par exemple qu'une telle mesure permettrait d'éradiquer définitivement la faim dans le monde !), il semblerait que le Canada soit en passe de l'adopter et la France s'y penche plus favorablement qu'auparavant.
Je pense qu'à l'échelle d'une nation cela est possible. Mais la France fait partie de la zone euro : le franc n'existe plus en tant que monnaie internationale. Une taxe Tobin sur le franc ne voudrait donc rien dire. Elle ne pourrait se faire que de concert avec les autres pays européens. Qu'il y ait actuellement des prises de position éminemment politiques ou des engagements sincères… On verra bien. Si l'Europe adopte cette taxe, cela deviendra une réalité mondiale. Et si les Etats-Unis ne veulent pas suivre, tant pis. Ce n'est pas pour autant que tous les capitaux européens iront aux Etats-Unis car les capitaux y sont déjà en réalité plus sévèrement taxés ! L'impôt sur le capital y est presque deux fois supérieur !
Je crois en cette taxe car elle est un bon régulateur de certains mouvements de capitaux. Mais elle n'est pas efficace contre les mouvements massifs des "fonds de spéculation" à la George Soros (un des prédateurs de la finance les plus redoutés. Ses fonds de spéculation très spécialisés (hedges funds) consistent à créer des déséquilibres sur les marchés des devises de telle manière qu'ils deviennent profitables à leur initiateur). Cette mesure manifesterait tout de même la volonté des gouvernements de reprendre la main sur la finance et rapporterait quelques centaines de milliards de dollars à des politiques de développement des pays du Sud. Toutefois cela ne nous dispense pas de la réflexion sur l'organisation d'un système monétaire international, par exemple : faut-il rétablir le contrôle des changes ?

Selon vous, pourquoi la prise de conscience des politiques est-elle si lente dans ce domaine ?
Le politique a une vision de court terme. Il confond, à mon avis d'une manière générale, le concret, le matériellement palpable avec le réalisme. Le réalisme étant de partir de la réalité immédiate pour obtenir des résultats immédiats. Beaucoup de politiques ne comprennent pas que la logique du long terme demande des sacrifices à court terme. Le politique est trop lié aux calculs de majorité, il est trop sensible aux sondages, à ce qui est censé être l'opinion publique, il est trop sensible aussi à l'avis des experts. A tel point d'ailleurs qu'actuellement ce sont les experts qui font la politique… Il y a quand même des exceptions…

Au fond, vous restez optimiste…
Oui, mais je ne peux pas vous dire pourquoi. La foi ne se démontre pas. Je pense simplement à mes enfants et à mes petits-enfants auxquels d'ailleurs mon livre est dédié. J'ai envie qu'ils grandissent dans un monde meilleur. Je n'accepte pas qu'au nom de l'intérêt de quelques puissants, les fusions et autres jeux politiques mettent des gens à la rue. Tant que l'on se bat c'est que l'on croit en quelque chose. Rien n'est jamais fini. Il n'y a pas des problèmes que nous allons enfin résoudre pour que l'humanité soit définitivement heureuse. Ce n'est pas vrai : l'imperfection est nécessaire. C'est elle qui vous pousse à aller au-delà de vous-même. Engels disait : "Le jour où le poisson sera semblable au concept de poisson, le poisson n'évoluera plus." De même pour le monde. Contrairement à Fukuyama, je pense que l'aventure humaine continuera… tant qu'il y aura des hommes.

L'illusion néo-libérale (Fayard)

(1) La désintermédiation financière est l'une des caractéristiques de l'économie de ces vingt dernières années. Elle consiste notamment à lever des fonds par l'émission d'obligations sur les marchés des capitaux. L'avantage en termes de coût est important par rapport à un crédit bancaire par exemple.
(2) L'inflation est un facteur négatif pour tout épargnant car lorsque les prix augmentent, le revenu épargné ne suit pas cette croissance et perd donc de sa valeur de façon relative.
(3) Rendu public le 21 juin 2000, ce rapport établi par une commission parlementaire met en évidence la collusion de certains pays européens avec les systèmes de blanchiment d'argent. Monaco est, par exemple, l'un des 14 pays ou territoires européens à s'être fait épingler par ce rapport.