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L'Oeil électrique #22 | Société / Petite histoire d’impunité

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Par Jean_Louis Rioual, Julie Chambon.
Photos : Alice.

Pour beaucoup, l'Afrique est une terre de loisirs ou d'exotisme que la légende consacre comme le continent de toutes les convivialités. C'est aussi un continent pauvre, ravagé par les guerres : la générosité occidentale y trouve un terrain d'entraînement sans limites. Le Burkina Faso est parti
culièrement touché par ces représentations qui, vraies ou fausses, tendent à nous donner de ce pays une image de misère tranquille. Misère tout d'abord, car si le Burkina Faso est un pays où le visiteur se sent bien (l'accueil y est bon et la sécurité assurée), c'est en dépit de la pauvreté qui le ravage. Classé parmi les trois pays les plus pauvres du monde, les statistiques l'accablent : la mortalité infantile est de 9,4 %, l'espérance de vie des hommes de 46 ans, quand celle des femmes culmine à 47 ans et près de 75 % de la population active et urbaine travaille dans le "secteur informel", c'est-à-dire la débrouille journalière.
Mais tranquille car le Burkina Faso jouit d'une certaine réputation démocratique. Son président, Blaise Compaoré a été réélu le 15 novembre 1998, alors que plusieurs partis d'opposition se "partageaient" la scène politique. Notons également l'existence de syndicats, d'une presse indépendante, et d'une vie sociale qui n'est pas, pour l'heure, entachée de problèmes ethniques ou religieux.
Quelques événements culturels réguliers finissent de brosser un tableau exemplaire de ce pays "sage" d'Afrique de l'ouest : le festival de musique Les Nuits atypiques se tient chaque année à Koudougou, et tous les ans, en alternance, ont lieu le Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou et le Salon International d'Artisanat de Ouagadougou. Le pays a également accueilli le sommet France-Afrique en 1996, la Coupe d'Afrique des Nations de football en 1998, et le Tour cycliste du Burkina est maintenant un événement sportif relayé internationalement.

Mais cette vitrine démocratique n'est qu'un mirage. A y regarder de plus près, la réélection de Blaise Compaoré s'est déroulée dans des conditions douteuses, avec 89 % des suffrages exprimés pour le président sortant, au cours d'une élection boycottée par l'opposition, et qui ne comptait que trois candidats, dont l'un a depuis rejoint le Congrès pour la Démocratie et le Progrès, le parti du chef de l'Etat. D'autre part, le conseil de sécurité des Nations Unies a récemment mis en évidence, dans un document connu sous le nom du Rapport Fowler, l'implication du Burkina Faso dans le conflit en Angola, servant notamment de "lieu de transit pour des armements venant d'Europe orientale et destinés à l'UNITA [le groupe armé rebelle de Jonas Savimbi]". Ce rapport souligne également que "le Burkina Faso est un lieu sûr pour les transactions portant sur les diamants de l'UNITA. Le groupe [d'experts des Nations Unies] a appris que Ouagadougou était un lieu privilégié pour les transactions entre l'UNITA et les diamantaires d'Anvers."
Ce trafic parmi d'autres, qui échappe évidemment à la comptabilité nationale, profite à ce qu'il est convenu d'appeler le clan Compaoré, le clan du président du Faso, composé de sa famille et de quelques proches.
Le népotisme, les détournements de fonds, l'enrichissement personnel, la corruption et autres trafics, un régime autoritaire déguisé en démocratie sont le quotidien des Burkinabés.
Mais lorsque le 13 décembre 1998, le journaliste et fondateur de l'hebdomadaire L'Indépendant, Norbert Zongo, et trois de ses compagnons (Blaise Ilboudo, Ablassé Nikiema et Ernest Zongo) sont tués par balles et brûlés dans leur véhicule alors qu'ils se rendent dans la ville de Sapouy, une grande mobilisation populaire se met spontanément en place, brisant le silence et l'image débonnaire du Burkina Faso. Journaliste d'investigation, engagé aux côtés des "sans voix", Norbert Zongo était très populaire. Son journal L'Indépendant, créé en 1993, est le plus lu du pays et demeure une tribune pour la liberté d'expression.
Son assassinat fut perpétré alors qu'il enquêtait sur le meurtre de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré (le frère cadet du président). Ouédraogo était soupçonné d'avoir volé à son patron 35 millions de francs CFA (soit 350 000 francs français). Conduit dans les locaux de la sécurité présidentielle pour y subir un interrogatoire, il a été battu et torturé. Il est mort à la date probable du 18 janvier 1998. Son corps a été enseveli dans le secret. (1)
Norbert Zongo voulait faire la lumière sur cette affaire parce que ce n'était pas la première fois, loin de là, que la sécurité présidentielle était liée à une disparition. Le travail d'investigation du journaliste le menait à la conclusion, dérangeante, que François Compaoré était le commanditaire de l'assassinat de David Ouédraogo.
Et cette affaire est primordiale pour comprendre la mort de Norbert Zongo car selon la Commission d'enquête indépendante, mise en place à la suite du meurtre, les mobiles de l'assassinat sont à "chercher du côté des enquêtes menées depuis des années par le journaliste, et notamment sur ses récentes investigations concernant la mort de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré, conseiller à la présidence". (2)
La Commission, pourtant décrétée par le gouvernement burkinabé répondant à la "demande pressante des populations", (3) n'a pas eu les résultats de transparence escomptés. Son rapport final formulait des recommandations au gouvernement dont la première était "qu'une suite judiciaire soit donnée aux résultats de l'enquête et que des moyens matériels et financiers suffisants soient alloués au magistrat chargé de ce dossier". (4) Mais à ce jour, les commanditaires présumés de l'assassinat désignés par la Commission d'enquête indépendante n'ont pas été entendus par la justice burkinabé - ce qui met en doute la volonté réelle du pouvoir de faire la lumière sur cette affaire, mais pose également la question de l'indépendance de la justice.
Depuis deux ans, un Collectif (le Collectif des Organisations Démocratiques de Masse et de Partis Politiques) regroupant des associations de la société civile, des syndicats et des partis politiques, lutte contre l'impunité ; car l'assassinat de Zongo et de ses trois compagnons n'a fait qu'allonger la liste des crimes non élucidés. Le Collectif dénonce les crimes de sang, mais également les crimes économiques, et il lutte pour l'avènement d'un réel état de droit démocratique. Pour cela, il a choisi les moyens d'actions légaux : manifestations, commémorations, grèves, informations dans la presse, investigations...

Décembre 2000
En décembre 2000 devait se tenir la commémoration du second anniversaire de la mort de Norbert Zongo. A cette occasion, des manifestations de rue étaient prévues dans de nombreuses villes du pays, des veillées à la mémoire du journaliste, et surtout la première édition du Festival International pour la Liberté d'Expression et de la Presse (FILEP).
C'est ce moment que nous avons choisi pour réaliser un reportage au Burkina Faso : depuis l'assassinat du journaliste, une crise politique dont nous souhaitions comprendre les enjeux s'était installée dans le pays.
Nous nous sommes donc lancés dans les formalités d'usage : vaccins et visas. Méfiants, car des membres de l'association Reporters Sans Frontières s'étaient vus, pour la même période, refuser le droit d'entrer, nous avons demandé des visas touristiques.
Une semaine avant notre départ, nous recevions ce coup de téléphone : "Allo, bonjour, je suis la secrétaire du consul du Burkina Faso en France. Ce matin, vous avez fait une demande de visa pour deux personnes, dont l'une est journaliste, à ce que je vois sur un des formulaires. Monsieur le consul aimerait savoir pourquoi cette personne se rend au Burkina Faso. Est-ce réellement pour des raisons touristiques comme vous l'avez indiqué ? Pour quel organe de presse travaille cette personne ? Monsieur le consul aime savoir précisément à qui il délivre des visas..."
Nous avons finalement acquis l'autorisation de pénétrer au Burkina Faso, mais le ton était donné. L'actualité locale ne devait pas être mise entre toutes les mains.
Une fois sur place, nous avons été témoins de l'attitude répressive du gouvernement. Les conférences, tables rondes et concerts initiés par le Collectif ont été interdits, les manifestations ont donné lieu à de violents affrontements. Une délégation ghanéenne de journalistes conviés au festival est restée bloquée à la frontière sous le prétexte que leur sécurité ne pouvait être assurée sur le territoire burkinabé. La ténacité des organisateurs a néanmoins permis que le FILEP se déroule, clandestinement, donnant ainsi naissance à un vaste réseau de solidarité entre journalistes africains sur la question de la liberté d'expression.
Toutes les interdictions ont été justifiées par un décret présidentiel, pris le 6 décembre 2000, interdisant tout rassemblement sur la voie publique. L'origine officielle de ce décret, qui n'a été abrogé que trois mois plus tard, est la mort du jeune Flavien Nébié (12 ans) tué par balle lors d'une manifestation estudiantine quelques jours auparavant. La balle provenait pourtant de l'arme d'un gendarme, mais ce sont les organisateurs de la manifestation (liés au Collectif) qui ont été tenus pour responsables des conséquences du rassemblement. Ce fut pour le pouvoir, un prétexte tout trouvé pour stigmatiser encore une fois le Collectif en le présentant comme une organisation visant à déstabiliser la Quatrième République. Les manifestations, les revendications, les grèves et l'usage de la liberté d'expression sont autant d'actions accusées de subversion et allant à l'encontre de la paix sociale. Ainsi, selon la logique gouvernementale, la répression reste la meilleure alliée de la démocratie, d'une sorte de démocratie qui s'autoproclame, qui s'exerce par coercition, ne respecte pas les droits de l'Homme, mais bénéficie d'un tacite assentiment international.

La voix du plus fort est toujours la meilleure
Au Burkina Faso, le terme "démocratie" est revendiqué par les deux forces en présence : le Collectif des Organisations Démocratiques de Masse et des Partis Politiques, et le gouvernement en place ; l'une souhaitant voir l'avènement d'un système démocratique que l'autre se targue de faire régner, y compris par la force. C'est ainsi que l'on assiste, au nom de la démocratie, au déploiement, au grand jour, de milices privées agissant sous les ordres de responsables municipaux, aux côtés des forces de l'ordre. Monsieur Simon Compaoré, le maire de la capitale Ouagadougou, a même été vu, le 13 décembre 2000 (date de la manifestation réprimée), conduisant personnellement ses milices dans la ville, armé d'un revolver et d'un talkie-walkie. (5)
Le pouvoir burkinabé, dans sa volonté de mater tout mouvement démocratique de contestation, est explicitement soutenu par la France d'un point de vue matériel puisque celle-ci fournit à la police et à la gendarmerie de quoi "maintenir l'ordre" : bombes lacrymogènes, matériel de défense etc... Mais c'est aussi un soutien idéologique que reçoit le gouvernement burkinabé. A plusieurs reprises en effet, le Collectif et les organisations de la société civile ont dû rappeler à l'ambassadeur de France au Burkina Faso, Maurice Portiche, que "le Burkina Faso n'est pas la quarante-sixième province dirigée par un gouverneur (6)," dénonçant ainsi son attitude néo-coloniale. Et ceci car le 14 juillet 2000, ce même diplomate a publiquement pris parti dans la crise, notamment en décorant M. Djibril Bassolet, ministre délégué à la sécurité. Selon la lettre ouverte du Comité Norbert Zongo de Grenoble, datée du 19 décembre 2000, "les démocrates burkinabé ont vu dans cette distinction, comme dans celle de Simon Compaoré, une véritable "prime à la répression". La lettre précise que "Monsieur Portiche s'est fait l'avocat sans nuance du président Blaise Compaoré présenté comme un "démocrate consciencieux" [...] et s'est également illustré par des propos injurieux contre les organisations démocratiques et le peuple burkinabé. Dans un pays caractérisé par des engagements démocratiques qui font référence, l'ambassadeur de notre pays s'est permis d'affirmer que la démocratie était un luxe de pays riches et développés pour lequel le Burkina n'est pas mûr".

"Silence, on développe" (7)
Ce genre d'analyse n'est pas propre à Monsieur Portiche. Régulièrement, des politiques se lancent dans des démonstrations de ce type. Citons Jacques Chirac qui déclarait, en février 1990, à Abidjan que "le multipartisme est une sorte de luxe que les pays en voie de développement n'ont pas les moyens de s'offrir", ou Philippe Séguin qui lors de la présentation de son livre, à Bordeaux, en avril 1999, expliquait à propos de la Tunisie que "plutôt que des simulacres de démocratie [il préfère] des processus prudents, progressifs, qui partent du principe que la démocratie n'a pas de sens là où les gens sont analphabètes, n'ont pas l'eau, le gaz et l'électricité et ne mangent pas à leur faim."
Ces analyses qui, pour reprendre les termes de Patrick Jarreau dans un article du Monde (30/10/99) relèvent d'un "archaïque relativisme démocratique" considèrent que les valeurs démocratiques peuvent être relatives aux circonstances sociales, politiques, économiques, etc., et peuvent donc être variables. Elles indiquent l'ordre de priorité établi entre la démocratie (entendue ici comme la doctrine politique dans laquelle la souveraineté appartient à l'ensemble des citoyens, et non en référence à des "modèles" occidentaux) et le développement. Pour M. Séguin, "ce n'est pas la démocratie qui crée le développement, mais le développement qui crée la démocratie". Cet ordre de priorité est largement critiqué, notamment au Burkina Faso, où le manque de démocratie, et donc le faible contrôle social du peuple sur la vie politique et économique, permet un système de corruption et l'enrichissement personnel de certains aux dépens du plus grand nombre, tout à fait contraire aux intérêts du pays et à son développement économique et social.
C'est en outre toute une vision des "pays en voie de développement" qui est ainsi véhiculée : aux pays développés, LA démocratie, et aux pays en voie de développement, des démocraties au rabais. Une confusion est trop souvent faite entre développement économique et maturité politique : tout porte à croire qu'au Burkina Faso en tout cas, le peuple est largement prêt pour la démocratie, mais le pouvoir l'est-il ?

Le soutien que la France apporte au pouvoir burkinabé, par la voix de ses représentants et par des aides matérielles, n'est pas fortuit. La stabilité politique du Burkina Faso est un enjeu car ce pays appartient à ce que l'on appelle maintenant assez couramment la Françafrique, cette "nébuleuse d'acteurs économiques, politiques et militaires, en France et en Afrique, organisée en réseaux et lobbies, et polarisée sur l'accaparement de deux rentes : les matières premières et l'aide publique au développement." (8)
Pour le cas précis du Burkina Faso, comme pour d'autres pays qui ne possèdent pas de ressources naturelles importantes, il est une autre source d'enrichissement : les trafics liés aux guerres civiles, notamment en Sierra Leone, mais également au Libéria et en Angola. Dès son arrivée au pouvoir, en 1987, Blaise Compaoré est entré dans le chemin de la Françafrique en s'installant comme interface obligé dans les trafics d'armes entre Charles Taylor au Libéria et le système Françafricain. Depuis, le pays est un lieu stratégique de transit très important et Blaise Compaoré un interlocuteur privilégié...
L'actualité montre la vivacité des liens unissant l'Etat français et le Burkina Faso puisque le 11 octobre dernier, Blaise Compaoré était accueilli en France en visite officielle. Le lendemain, RSF déposait une plainte avec constitution de partie civile, à l'encontre du président. L'association souhaitait que la justice française examine la responsabilité de Blaise Compaoré dans des actes de torture, commis par des membres de la sécurité présidentielle, dont il est le supérieur hiérarchique. Alors que la législation française a intégré la convention de 1984 dans son droit interne, donnant aux juges français la compétence pour juger les responsables d'actes de torture, même si ces exactions n'ont pas été commises sur son territoire, la justice française a classé sans suite la plainte formulée par RSF. Le 21 octobre, le président Blaise Compaoré a quitté la France, en toute impunité.

1 - Cette affaire est relatée dans un ouvrage de l'Organisation Panafricaine des Journalistes Indépendants : L'assassinat de Norbert Zongo. Crime d'Etat contre un journaliste. MINSI DS, 1999
2 - Extrait du Rapport final de la Commission d'enquête indépendante.
3 - Ibid.
4 - Ibid.
5 - Ces informations recueillies sur place sont notamment relatées dans l'article signé SD, "Quand Simon escalade le mur", in L'Indépendant, Mardi 19 décembre 2000.
6 - Le Burkina Faso compte 45 provinces. La "quarante-sixième province" insuffle l'idée que Maurice Portiche considère ce pays comme une province supplémentaire, dirigée par la France.
7 - Joseph Ki-Zerbo : Par cette phrase, l'historien et démocrate burkinabé entend illustrer et critiquer la pensée de ceux qui considèrent que les processus de développement peuvent se passer pendant un temps de la lutte pour la démocratie.
8 - François-Xavier Vershave, in La Françafrique, le plus long scandale de la République, Stock, 1998.