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L'Oeil électrique #26 | Revues / Tausend Augen

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Par Achraf Reda.

Tausend Augen
N° 26/27, automne 2002, 96 pages, noir et blanc, trimestriel, en librairie (5,5 euros) et par abonnement (16 euros par an).
Tausend Augen - 21 bis rue Charles Quint - 59000 Lille - http://www.tasendaugen.com

Bien sûr, c'est le nom aux consonances germaniques de cette revue trimestrielle des cultures audiovisuelles qui intrigue en premier lieu : littéralement "les milles yeux". Dont on peut apprendre par la suite qu'il a été emprunté au film de Fritz Lang ? Le diabolique docteur Mabuse (Die tausend Augen des Dr Mabuse en version originale).
Mais passé ce cap, c'est surtout sur le contenu que se focalise notre curiosité. S'agit-il de cinéma, de vidéo, de télévision ou encore de musique ? Il semblerait que ce soit tout à la fois et pas forcément dans cet ordre là. En effet, depuis la création de la revue en 1995 par Mehdi Derfoufi et Bertram Dhellemmes (à l'origine étudiants du département de filmologie de l'université de Lille III), la pluridisciplinarité est le mot d'ordre. A travers des thématiques, des dossiers (L'animation, Orientalisme et cinéma), des entretiens (Johan Van der Keuken, Erick Zonca, etc.), et divers sujets (Le Pen à Envoyé spécial, les clips vidéo…), Tausend Augen a su imposer un style unique dans la pléthore des magazines ciné et des quelques revues spécialisées. La ligne éditoriale semble claire : la légitime sphère du plaisir ne peut être la seule grille de lecture, surtout lorsqu'elle ne laisse guère de place à l'analyse. Et les rédacteurs, bénévoles, d'enfoncer parfois le clou comme dans cet article consacré au cinéaste Takeshi Kitano : "Prisonniers d'une idéologie profondément élitiste, nos critiques sont incapables de comprendre que si Kitano-cinéaste est impopulaire au Japon, c'est tout simplement parce que ses films s'adressent au public occidental. […] On pourrait leur reprocher de ne pas connaître cette "société japonaise" que Kitano "critique", mais ce serait passer à côté du vrai problème : la société japonaise ne les intéresse pas." Aussi, pour ne pas tomber dans le travers qu'elle dénonce, la revue laisse place à des auteurs étrangers comme l'atteste Mehdi Derfoufi dans son dernier édito ; une manière de défendre des visions peu connues ou mal diffusées. Il en est de même lorsqu'au printemps 1998 elle décide d'offrir ses pages aux films de cul du dimanche soir sur M6 dans un dossier intitulé Sunday night fever. Une façon de montrer que l'on peut être sérieux et original sans se prendre au sérieux.
Graphisme - Une fois de plus, c'est la sobriété (caractérisant la plupart des revues) qui prime. Une mise en page simple et claire laisse la place au texte et aux quelques superbes photos illustrant le tout. Mais on l'aura compris, l'impératif économique dicte la règle pour cette revue "associative" diffusée à 800 exemplaires.
Dans ce numéro - L'univers de David Lynch ; photographie : la mort dans le paysage ; Clint Eastwood par Civan Gürel et Thierry Laurent