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L'Oeil électrique #28 | Musique / Christophe Mora, militant hardcore

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Par Thomas Anel.

Depuis une dizaine d'années, Christophe Mora propose, avec son label Stonehenge records, une démarche et une musique singulières. La musique, tout d'abord, héritière du punk anglais et du hardcore américain, est abrupte et dégage le sentiment d'une passion intense. A vif, jusqu'à la violence, parfois. Semblable à une pelote d'épines destinée à crever la bulle trop lisse d'existence sans heurts. La démarche, quant à elle, est réfléchie. Elle fait sienne la phrase du théoricien de la communication Marshall McLuhan, "le médium est le message", et cherche à mettre en pratique des façons alternatives de produire et de partager la musique. Prenant résolument le contre-pied de ce qui va généralement de soi dans le parcours d'un groupe de rock typique, Christophe tente d'ouvrir une activité sympathique et plutôt inoffensive - le rock'n'roll - sur des questionnements sociaux, politiques, culturels. Une attitude ouvertement politique qui ne manque pas de susciter les controverses, mais dont il ne faut pas oublier, ce serait dommage, qu'elle s'incarne dans une forme musicale et qu'elle est aussi, comme le précise cet entretien, un projet personnel.

Quand as-tu commencé ton label ?
J'ai commencé le label concrètement en 1993, mais le projet date de l'année précédente je crois. J'avais commencé à faire une petite liste de distribution (distribution par correspondance de disques, K7, fanzines, etc.) vers fin 1991, et puis comme je jouais dans un groupe, j'avais de plus en plus envie de m'investir dans le côté "production" aussi…

Quels sont tes critères pour choisir un groupe ? Ta politique a-t-elle changé dans ce domaine ?
Non, ma politique n'a pas changé. En fait, j'ai toujours fait des disques avec des groupes d'ami(e)s, donc la relation était forcément simple. J'ai toujours voulu faire un label allant dans cette direction, à savoir tout ce côté "famille", ou tout le monde se connaît, où il n'y a pas place aux relations de business, etc. Ce qui fait que les "critères de sélection" ne sont pas bien compliqués en ce qui me concerne. Lorsqu'il s'agit d'ami(e)s, les mauvaises surprises sont rares, et on va en général suffisamment dans une même direction pour qu'il n'y ait pas à dresser une liste rigide de critères de sélection. L'optique du label reste anti-sexiste, anti-raciste, anti-homophobe, anticapitaliste.

http://www.stonehengerecords.com