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L'Oeil électrique #29 | Bande dessinée / Stassen

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Par Martin Granger.

A 37 ans et sept albums publiés, Stassen est un auteur trop rare. Est-ce par paresse, comme il le prétend, ou parce que les sujets qu'il choisit se doivent de mûrir longtemps ? Après Déogratias, un poignant récit sur le génocide rwandais, Stassen sortait Pawa il y a un an. Ce dernier ouvrage est aussi inclassable que documenté. Démontage ironique des préjugés sur l'Afrique des Grands lacs, cette BD-reportage contient entre autres une notice linguistique, des recettes de cuisine, une parodie d'étude ethnologique sur une secte de blancs alcooliques, des portraits touchants de survivants du génocide rwandais, et quelques méchancetés bien senties à destination des pères missionnaires. Après un séjour en Afrique du Sud et avant la sortie de son prochain ouvrage, Jean-Philippe Stassen nous a accordé quelques instants.

L'Afrique est le dénominateur commun de tous tes albums. Cela suffit-il à te définir ?
C'est vrai que j'ai dessiné plusieurs histoires qui se passent en Afrique, mais ce sont des Afriques très différentes à chaque fois. J'en parle parce que j'y ai été, parce que c'est un continent proche... La différence est énorme entre l'Afrique arabe et certains pays d'Afrique noire. Elle est aussi énorme entre différents pays d'Afrique noire : il n'y a rien à voir entre le Rwanda, le Mali et l'Afrique du sud, aussi bien au niveau culturel que physique ou climatique. Mais je ne suis pas "passionné par l'Afrique". Je ne me reconnais dans aucun de ces mots-là. L'Afrique au singulier, globale, n'existe pas. C'est une invention, européenne, même si la plupart des Africains se reconnaissent dans l'image qu'on veut donner d'eux. Depuis un demi-siècle, les mouvements panafricains parlent d'une "unité culturelle" qui n'existe pas. Ce sont ces pseudo-intellectuels qui sont aujourd'hui au pouvoir.

Qu'as-tu rapporté de ton récent séjour à Johannesburg ?
Je me suis rendu là-bas au début de l'année, invité par l'Institut français. Comme je ne suis resté que trois semaines, j'avais demandé à ne pas être obligé de produire quelque chose. Mais j'ai trouvé ça terrible et passionnant à la fois, et je vais y retourner, c'est sûr. Donc je pense que je ferai quelque chose, puisque j'ai la chance de faire un travail qui peut toujours se mélanger à ma vie. J'y étais avec Jean-Philippe Kalonji, un dessinateur suisse dont les parents sont originaires du Congo. C'était drôle parce qu'ensemble, on a fait tous les quartiers de Johannesburg : les townships, les quartiers blancs très chers, les soirées privées... et à chaque fois qu'on sortait quelque part, un de nous deux était "le seul". Soit j'étais le seul blanc, soit lui était le seul noir. Et les gens nous regardaient vraiment avec beaucoup de curiosité, c'était vraiment très drôle.

Quel est le décalage entre les clichés qui prévalent sur l'Afrique du Sud et la réalité du pays ? Je vois déjà que tu en es revenu vivant...
C'est sûr qu'il doit y avoir de la violence, parce que Johannesburg est une grosse ville avec des écarts sociaux monstrueux, mais en même temps je suis absolument persuadé que la violence est à 90% fantasmée. Je sais bien que ce que je dis peut énerver les Sud-africains, parce que c'est vrai que je suis une sorte de touriste professionnel. Mais j'avais un copain afrikaner, un "libéral", comme disent les Anglo-Saxons - comprenez qu'il avait milité contre l'apartheid, et qui habite à Johannesburg depuis 30 ans. Eh bien, il n'avait jamais mis les pieds à Soweto, persuadé qu'il se ferait tirer dessus. Alors quand je lui ai dit que j'y étais allé, il était un peu dégoûté (sourire). L'Afrique du Sud est une société hyper-cloisonnée, avec des communautés extrêmement étanches, et en même temps, ce qui est assez étonnant par rapport au reste de l'Afrique, c'est que ces communautés ont une visibilité extraordinaire... Par exemple, je n'ai jamais vu autant d'homosexuels "tantes" qu'à Johannesburg. Alors que dans beaucoup de pays africains, l'homosexualité est toujours punie de prison. Je te renvoie aux discours de certains vieux cons, comme Mugabe (le président du Zimbabwe) ou Arap Moi (l'ex-président du Kenya) quand il était encore là, pour lesquels l'homosexualité est une perversion importée par les blancs !
Pour en revenir à la violence, j'ai l'impression qu'elle est comparable à celle de n'importe quelle grande ville. On a vu avant les dernières élections en France qu'il suffit d'en parler d'une certaine façon pour que les gens aient peur. En Afrique du Sud, il y a des journaux où tous les jours à la Une, on te dit : "Il s'est passé ceci dans tel quartier," et les gens flippent.

J'ai lu quelque part que tu trouvais le dessin laborieux, que si tu pouvais tu ne te consacrerais qu'au scénario. Y a-t-il des dessinateurs avec lesquels tu aimerais particulièrement travailler ?
En fait, j'aime bien dessiner, mais le problème du dessin en bande dessinée, c'est justement ce côté besogneux, artisanal, où tu dois refaire les mêmes têtes à chaque fois. Quand je dois faire une illustration originale, je peux m'amuser beaucoup. Mais la BD a quand même un côté "moine" qui est assez fatigant. J'aimerais bien trouver des dessinateurs, c'est vrai, mais c'est pas évident de trouver quelqu'un qui soit en phase avec ce que tu es.

Après trois albums chez Dupuis, pourquoi avoir changé d'éditeur pour Pawa ?
Je continue à travailler chez Dupuis, puisque j'ai un bouquin qui va y sortir en septembre. Simplement, il n'y avait pas la place pour ce genre de format dans les collections de Dupuis, c'est tout. Quand le trip de Pawa est né, c'est parce que j'avais envie de retourner au Burundi et au Rwanda et que je n'avais pas d'argent. Donc j'ai vu Guy Delcourt, qui a accepté de financer mon voyage.

Tu publies assez peu…
C'est vrai que je suis paresseux, je zone, je reste parfois six mois sans rien foutre. C'est vrai aussi que j'ai plein de problèmes de pognon. Et que parfois ça m'oblige à me remettre au travail.

Au début de Pawa, tu remercies Joe Sacco (journaliste et auteur de BD américain, auteur notamment de Gorazde et de la série Palestine). Considères-tu que votre travail est similaire ?
En fait, j'ai pas du tout la même démarche que Joe, à plein de niveaux. Seulement, c'est sans doute grâce à lui et à son travail qu'on a pu voir ce type de bouquin chez des éditeurs de BD, qui ne les auraient pas sortis il y a quelques années. En fait, je lui suis très reconnaissant, parce que c'est une de ces personnes qui ouvrent des portes et qui font se rencontrer des publics différents : écrivains, journalistes, dessinateurs, chercheurs, etc.

On t'a même comparé à Art Spiegelman (dessinateur américain, auteur notamment de Maus)…
Oui (l'air embarrassé), même quand Déogratias est sorti, on faisait ce genre de comparaison. Le problème c'est que les gens pensent d'abord : "C'est un travail sur le génocide," et ont du mal à le critiquer. Inversement, on a dit aussi que les auteurs africains seraient mieux à même de comprendre le génocide, pour la simple raison qu'ils sont nés en Afrique. C'est complètement con !

As-tu suivi l'évolution de la situation en Côte d'Ivoire ?
Oui... Je sais pas si c'est le lieu pour en parler, mais avec un de mes meilleurs amis, on s'est dit qu'avec cette guerre en Irak, tout le reste du monde allait en profiter pour faire ses petites affaires… Et on a fait un petit collectif pour essayer de regarder ce qui se passe. Moi je m'occupe justement de l'Afrique noire, et donc oui, je suis à peu près ce qui se passe en Côte d'Ivoire. Mais ce qui s'est passé au Rwanda ne pourra pas se passer en Côte d'Ivoire, c'est sûr. La situation n'est pas du tout comparable. Par exemple dans un pays comme le Burundi, où il y a à peu près le même rapport entre Hutus et Tutsis qu'au Rwanda, même s'il y a eu des massacres depuis l'indépendance, il ne se passera jamais la même chose. Mais en même temps, c'est désespérant de voir que les élites africaines en Afrique de l'Ouest ont un tel niveau de médiocrité et de crapulerie, parce qu'ils savent très bien ce que ça signifie de jouer avec ce genre de démons, juste pour se remplir le ventre à très court terme, ils n'hésitent pas à mettre en danger la vie de leurs concitoyens. Je trouve ça absolument désespérant et dégueulasse.

Au début de Pawa, tu écris : "Je tiens à ne pas remercier les services consulaires de l'Ambassade de Belgique à Paris qui ont fait tout ce qui était en leur pouvoir (et même davantage) pour m'empêcher de voyager…"
Ce n'est pas du tout un truc politique. Ils ne savent même pas ce que je fais. C'est juste que leur incompétence totale m'a gêné comme elle aurait pu gêner n'importe qui. En fait chaque fois que j'ai eu affaire à des diplomates belges à l'étranger… (soupir) Moi je suis très content d'être belge, je ne suis pas fier mais je suis content. On est un Etat bizarre qui est arrivé à faire tenir ensemble les Flamands et les Wallons. C'est un Etat, pas une nation… Mais en même temps, il y a un truc pour lequel j'envie les Français, et les Américains aussi, c'est que leurs diplomates sont là pour aider leurs ressortissants.

Est-ce que ton travail a soulevé des réactions, que ce soit en Europe ou en Afrique ? Sur Déogratias, c'était un peu bizarre. Il y a eu le prix œcuménique… que tu as refusé.
Oui, ça me permettait d'ouvrir un peu ma gueule sur le rôle de l'Eglise dans le génocide (accusée d'avoir légitimé pendant des décennies la discrimination entre Hutus et Tutsis). En même temps, c'était pas difficile de refuser parce que ce n'était pas de l'argent : si ç'avait été de l'argent peut-être que j'aurais réfléchi… Après Pawa, j'ai reçu une lettre terrible, que j'ai adorée, d'un curé que j'avais connu quand j'étais petit. Quand j'étais petit, j'étais très mystique, tu vois, je voulais être curé. Donc ce curé m'a écrit qu'il avait été au Rwanda plusieurs fois, et qu'il était très content d'apprendre que j'avais fait un livre sur le Rwanda, qu'il l'avait acheté, et qu'il était très choqué par la laideur de mes dessins, la noirceur du propos : "Pourquoi tu ne respectes pas les Rwandais, d'ailleurs j'ai beaucoup de Rwandais ici dans ma paroisse et ils ont tous trouvé ça horrible, comme travail..." J'avais adoré cette lettre !
Juste avant la sortie de Pawa, j'étais au Rwanda, et un jour je discute avec un mec, très agréablement, on buvait des coups, on ne parlait pas de politique. J'apprends plus tard que c'était un des officiers principaux des services de sécurité de la direction militaire. Le lendemain, il y avait les super gacaca (1) à Butare. Je croise le correspondant local de l'AFP, qui me dit : "Alors, tu as sorti un bouquin ?" C'est le type de la direction militaire qui le lui avait dit, et je ne sais pas comment il s'y était pris, mais il l'avait déjà lu ! En discutant avec moi, il essayait juste de voir ce que j'avais dans le ventre.
Sinon, dans les réactions positives, pour Déogratias, l'article qui m'a fait le plus plaisir c'est un article de Marie-France Cros qui est une journaliste belge spécialiste du Rwanda. J'ai aussi rencontré Jean-Pierre Chrétien (historien, chercheur au CNRS), qui est le chercheur que je respecte le plus, et qui m'a dit des choses extrêmement gentilles. Enfin, j'ai rencontré Dominique Franche, un des deux ou trois "rwandologues" français, qui est devenu un ami.

Tu parles de "super gacaca" ? Quelle différence avec les gacaca "normaux" ?
Les "super gacaca" dont je parlais n'étaient effectivement pas des gacaca tels que définis par les textes législatifs rwandais. Il s'agissait plutôt d'initiatives (isolées et bricolées) des autorités judiciaires de la préfecture de Butare - on dit maintenant "province". C'était une espèce de mélange assez spectaculaire de pièce de théâtre, de cérémonie religieuse et de procès populaire. On rassemblait quelques milliers de détenus de la prison, habillés en rose bonbon, dans le stade, et on leur donnait la parole. D'après ce que j'ai compris des explications du procureur, c'étaient les prisonniers dont les dossiers étaient minces ou inexistants et ceux qui acceptaient de reconnaître leur culpabilité et de faire amende honorable. Le public pouvait à tout moment intervenir pour appuyer les déclarations des détenus ou pour les contredire. Si personne parmi le public et les autres détenus ne contredisait les affirmations du prisonnier, un magistrat présent au stade signait la levée d'écrou et l'homme (ou la femme) repartait libre avec des vêtements civils. Ces "super gacaca" se sont déroulées aux mois d'août-septembre 2002 et j'ignore si on a répété l'expérience par la suite. Il y avait bizarrement très peu de publicité autour de ces cérémonies.

Dans Pawa, tu dis que le concept de "vérité" est difficile à traduire en kirundi et en kinyarwanda (langues respectives du Burundi et du Rwanda)...
La vérité est un drôle de concept, ancré dans le judéo-christianisme. Quand tu discutes avec des blancs qui sont là-bas, même depuis très longtemps, la première chose qu'ils te disent quand tu arrives, c'est : "Attention, tu vas voir, ces gens-là mentent tout le temps, c'est dans leur culture." On dit même qu'un enfant qui invente un beau mensonge est récompensé. C'est de la connerie, mais en même temps, c'est vrai que c'est une autre façon de faire. Quand je suis là-bas, il y a une amie chez qui j'habite, et il y a une sorte d'enclos, le rugo. Si je suis derrière le rugo et qu'il y a quelqu'un qui vient me voir, il demande : "Il est là, Jean-Philippe ?", alors même qu'il peut très bien me voir. Si mon amie répond : "Non, il est pas là," le type fait "ah bon," et il part. Et c'est pour ça que j'adore discuter avec des Rwandais parce que c'est très fin. Le langage tient une place très importante. C'est une culture où tu n'as pas de représentation, de peinture, de sculpture, contrairement au Congo. Bon, ils sont fiers de leur musique mais franchement, euh... (sourire) Il y a la danse. Ils ont des danses intéressantes. Mais tout, vraiment tout est dans le discours. La création est dans le discours. C'est une langue extraordinairement compliquée. Magnifique. Très fine. Tu jongles tout le temps avec les niveaux de langage. Quand ils rencontrent un Américain, par exemple, un gros Américain protestant, ils sont éberlués par sa naïveté, ils disent : "Mais non, on peut pas parler comme ça, il faut des formes, pour parler, il faut un peu titiller, comme ça..."
Tiens par exemple, après-demain je vais à une dot rwandaise, avec la famille du marié qui va donner l'argent (normalement ce sont des vaches) à la mariée. Et c'est moi que la mariée a choisi pour la représenter. Tu as donc le clan qui arrive et qui vient demander la main de la fille, qui n'est pas là, elle est dans la maison. Et moi, mon rôle, c'est de dire "mouais, là ça va pas, parce que d'abord le marié il est moche...", et on palabre comme ça pendant des heures... J'adore ça !
J'adore surtout étudier la langue écrite, en ce moment je suis justement en train de déchiffrer des vieux textes d'avant la colonisation. Les textes sont des rituels dynastiques, à la Cour tu avais des "abiru", une caste particulière qui détenait les secrets des rituels dynastiques, et donc ces textes sont comme une espèce de Bible, si tu veux, et toute cette tradition orale a été récoltée par des linguistes au début du siècle.

Tu fais aussi allusion dans Pawa aux privatisations entamées par le Rwanda de Kagame…
Il faut savoir que dans le FPR (Front patriotique rwandais au pouvoir - cf. l'interview de Jean Hatzfeld, OE #19), tu as de tout : des monarchistes, des hyperlibéraux, des racistes, des marxistes... Au départ, Kagame était maoïste, et maintenant il est considéré comme un des bons élèves du FMI, il applique toutes leurs recettes. C'est vrai qu'en même temps ils ont beaucoup d'autres problèmes à régler. Mais c'est intéressant de voir la façon dont ils draguent les Etats-Unis. Un truc intéressant s'est passé que personne n'a relevé lors du récent sommet France-Afrique (février 2003). Kagame y participait pour la première fois, car il faut rappeler que juste après le génocide, le Rwanda n'avait pas été invité au sommet France-Afrique. Les Français ont donc dit que dans la crise irakienne, tous les pays invités soutenaient la position de la France. Et personne n'a rouspété, sauf Kagame, qui a dit : "Excusez-moi, mais on n'a rien voté du tout, on nous a juste lu une lettre, d'ailleurs je trouve que les Américains ont parfaitement raison de faire cette guerre, ils prennent leurs responsabilités…" Ce qui est "drôle" (parce qu'actuellement il y a vraiment une menace de guerre entre le Rwanda et l'Ouganda), c'est que Museveni (le président ougandais) aussi a dit qu'il soutenait la position américaine, parce qu'ils s'apprêtent eux aussi à entrer en guerre. Ils ont des armées monstrueuses, ce sont des gens qui font la guerre depuis des années et ils ne savent pas quoi faire d'autre.

(1) Inspirées des anciens conseils villageois, les gacaca (littéralement "petite pelouse", prononcer "gatchatcha") sont des juridictions populaires instituées en 2002 pour juger les crimes les moins graves. Elles permettent surtout de résoudre le problème de l'engorgement des prisons et du TPIR (Tribunal Pénal International pour le Rwanda).