Warning: mysql_num_rows(): supplied argument is not a valid MySQL result resource in /mnt/153/sda/7/9/oeil.electrique/magazine/php/en-tetes.php on line 170
L'Oeil électrique #3 | Jamais trop tard / Blutch, Péplum

> C’EST BEAU LA VIE
+ Comment devenir riche

> SOCIÉTÉ
+ Benoît Delépine
+ S’informer sur l’information
+ L’abandon en France
+ Corps et contraintes
+ Le nain de jardin, agitateur?

> BANDE DESSINÉE
+ Olivier Josso et Laure Del Pino

> VOYAGE
+ Une autre Tunisie

> CINÉMA
+ Pierrick Sorin

> MUSIQUE
+ Asian Dub Foundation
+ Psychanalyse et paroles

> MÉTIER
+ Educatrice spécialisée

> NOUVELLE
+ Portrait de lectrices en marche
+ La peau de la vieille

> 4 LIVRES : INDIENS
+ Vikram Seth : Un garçon convenable
+ R.K. Narayan : Le Guide
+ Anita Desai : Le feu sur la montagne
+ Salman Rushdie : Les Versets Sataniques

> NOUVEAUX SONS
+ Dirty Three : Ocean Songs
+ Tortoise : TNT
+ Kreidler : Appareance and The Park
+ Chris & Carla : Swinger 500
+ The little Rabbits : Yeah!
+ Fun’da’mental : Erotic Terrorism
+ Badmarsh & Shri : Dancing Drums
+ Jay-Jay Johanson : Tatoo
+ Fajt/Meneses : Songs for the Drums

> JAMAIS TROP TARD
+ Eloge de la marâtre
+ Paris le jour, Paris la nuit
+ Le principe de Peter
+ Thomas Ott, Exit
+ De Crécy-Chomet, Priez pour nous
+ Blutch, Péplum

JAMAIS TROP TARD / BLUTCH, PÉPLUM

Par Arno Guillou.

On sort carrément de tout esprit vaguement humoristique pour cette histoire inspirée du Satiricon de Pétrone (et pas de Fellini, ce dernier s'étant lui aussi inspiré du texte original).
Blutch avait plutôt commencé dans le créneau de l'humour à Fluide glacial il y a quelques années, mais on le retrouve ici dans une veine beaucoup plus sombre, pour une bande dessinée marquée par des sentiments humains profonds.
Un jeune Romain découvre l'amour impossible et inaccessible en la personne d'une femme congelée dans un bloc de glace. Plus rien pour lui n'a alors d'importance que d'arriver à atteindre son bonheur. On se rappelle les cours de latin du mardi après-midi où l'on partait à rêver sur la voix lancinante du prof racontant telle ou telle épopée, tout en les imaginant se passer derrière la vitre de la fenêtre dans les champs voisins. Ici, c'est ce qu'on voyait par la fenêtre qui se déroule tout à coup, exactement comme on avait pu l'imaginer, les dialogues respectant une syntaxe latine, ce qui renforce cette ambiance.
Pas de couleurs, un dessin ne tombant jamais dans la facilité : Blutch est un virtuose qui a des choses à raconter, et le fond ne pâtit jamais de la qualité de la forme. A noter que Cornélius démontre ici encore sa véritable politique d'auteur (pas de produits), tout en proposant de supers objets-livres.
Une dernière précision : si vous n'avez pas fait de latin, rassurez-vous, ce livre vous concerne aussi : la recherche du bonheur est universelle.