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L'Oeil électrique #8 | Société / Marché +

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Par Stéphane Corcoral.

Quels sont les produits érotiques les plus utilisés ? Quelle est la clientèle ? Comment les articles sont-ils développés ? Des questions qu’on peut facilement se poser, mais quand on approche différentes sociétés qui fabriquent ou diffusent ce type d’articles, les portes se referment souvent très vite. A vrai dire, une seule s’est montrée assez ouverte. Elle diffuse par VPC et Internet tous les ustensiles dont vous pouvez avoir besoin pour assouvir vos fantasmes…

En voyant certains produits érotiques, on peut se demander comment l’idée en est venue. Y a-t-il des études de marché qui permettent de définir ce que recherche la clientèle ?
On peut parler de marketing, car c’est bien le client qui demande tel ou tel article pour lui procurer un certain plaisir. Les évolutions des produits fonctionnent souvent par amélioration des produits de base suite à une demande des clients. Par exemple, on part d’une simple poupée gonflable de base qui ne ressemble à rien, jusqu’à la perfection de la reproduction dans les poupées haut de gamme, qui sont moulées (avec visage, vagin, anus, etc.) sur une véritable femme. On y retrouve un beau visage, une langue qui tourne, des seins en latex dur avec téton, et bien sûr un vagin et un anus réalistes copie conforme en latex. Idem pour les godes qui étaient d’abord en vinyle, puis en latex, en jelly, et maintenant en jel lee, une sorte de gélatine. Il en va de même pour les masturbateurs. Au début, ils étaient manuels, puis à force de modernité ou de fainéantise, vous cliquez sur un bouton et finie la fatigue ! C’est le cas aussi bien pour la femme avec des machines à goder que pour l’homme avec des robots suceurs.

Beaucoup de produits différents sortent-ils chaque année ?
Il en sort, il en meurt, c’est comme tout autre commerce cela dépend des modes, et puis la société de consommation fait en sorte que oui !!!

Comment définissez-vous les produits que vous allez proposer ou non à votre clientèle ?
La demande (par mail ou courrier), le rapport qualité-prix, en voyant si le produit sera facile ou non a vendre. C’est-à-dire qu’il faut avoir une bonne imagination et imaginer sur des critères de plaisir.

Comment se répartit votre clientèle ? On a souvent le cliché que les acheteurs de produits X sont plutôt des hommes. Cela correspond-il à une réalité ?
Pas spécialement. Les femmes achètent de plus en plus, le cliché de l’homme en fait est celui du petit vieux qui va au sex-shop voir des films dans la cabine.

Est-ce que vous pouvez nous donner une idée globale de la répartition des produits vendus ? S’agit-il plutôt des vidéos, de la lingerie, des accessoires, des aphrodisiaques ?
En fait, ça se répartit pratiquement équitablement. Tous les types de produits sont au même niveau.

Il n’y a pas de produits plus populaires que d’autres ?
Cela dépend de la clientèle… Mais le gode est le produit qui passe vraiment partout (une femme seule, un couple qui veut mettre du piment dans sa vie sexuelle, ou un homme seul). Ceci dit, d’une manière générale, on peut dire qu’il y a quatre grosses catégories, et que les tendances sont assez marquées : pour

les gays, tout ce qui est anus picket est très populaire. Ensuite, pour les célibataires hommes, c’est plutôt les poupées et les masturbateurs. Pour les femmes célibataires, les godes et les vibromasseurs sont les plus populaires. Et finalement il y a les couples, et là aussi, ce sont les godes et les vibros qui marchent le plus.

L’arrivée d’Internet a-t-elle beaucoup modifié le marché ?
Internet a surtout permis l’achat d’impulsion. On entre sur le site par curiosité et on prend un truc juste pour voir.

Existe-t-il une évolution dans ce que recherche le public ?
On peut dire que la demande est relativement constante, mais il y a des tendances.

Et en ce moment, c’est quoi la tendance ?
L’extrême : gode géant de 33 cm sur 5 cm de diamètre par exemple, voire main spéciale fist ou carrément poing fermé. Il y a aussi de plus en plus de gens qui veulent des trucs crades du genre zoophilie, scato, SM, etc.

A votre avis, va-t-il y avoir des évolutions dans le marché ou dans ce que recherche la clientèle. Ou risque-t-on au contraire d’atteindre une sorte de saturation avec ces trucs de plus en plus extrêmes ?
Au final, ce que recherche le client, c’est la qualité. Et donc, on va vers des articles de plus en plus satisfaisants à tous les points de vue. Après, pour le côté extrême, c’est vraiment difficile de prévoir vers où ça peut aller.

Qui développe les matières utilisées (latex, etc.) ?
Les matières utilisées sont toujours des produits déjà existant. Par exemple pour le latex, qui sert à fabriquer les préservatif, c’est du latex liquide dilué dans de l’ammoniaque (ce qui est le plus souvent l'origine des allergies au latex). Pour les aphrodisiaques, ce sont des produits à base de plantes, donc c’est plutôt des sociétés qui font des extraits de plantes pour divers problèmes de santé qui s’occupent de ça. Les lubrifiants eux, sont développés dans des laboratoire pharmaceutiques.

Comment les produits sont-ils testés ?
Ce n'est pas de l'artisanat, c'est de l'industrie, donc le produit doit répondre à un cahier des charges, aussi bien pour l’article en lui-même que pour la conception de l'emballage.

Il y a des normes de sécurité européennes ou ce genre de chose ?
Comme tout produit qui rentre en Europe (tout est importé de Chine et des Etats-Unis), les articles doivent répondre aux normes européennes CE… maintenant je ne sais pas comment ils les testent !