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REVUES / PARPAINGS Par Mathieu Renard. PARPAINGS N° 4, 40 pages, format journal ni collé ni agrafé, couverture couleur et intérieur surtout noir et blanc, mensuel à 10 francs, abonnement 80 francs pour dix numéros (port compris) Lorsqu'en fouillant frénétiquement votre presse de quartier vous tombez sur un journal qui parle d'architecture, d'art et de paysage, qui coûte 10 francs, et qui titre sur les potagers avec des grosses feuilles de choux bien tendres en couverture, vous faites alors connaissance avec le quatrième numéro de Parpaings. Journal professionnel invitant personnalités reconnues et critiques néophytes à écrire dans ses colonnes, Parpaings est un pavé dans la mare des magazines spécialisés en "art" : son prix et son format sont des signes rassurants d'ouverture d'esprit alliée à une cohérente mais moins courante politique financière. Parpaings n'est pas non plus dédié au dieu Galerie, mais donne la parole à des fouineurs qui circulent de festivals officiels en lieux non référencés pour regarder où l'art se montre et voir là où il se cache. Ce point de vue d'appropriation du quotidien et du monde par l'art est d'autant plus intéressant qu'il nous touche de près. Une affiche, un terrain vague, un jardin peuvent, après prise de vue ou manipulation, devenir totale poésie. Ce message plutôt basique détone pourtant singulièrement avec l'idée préconçue qu'il faut être du "milieu" pour y comprendre quelque chose. Parpaings donne envie de voir et de comprendre car il n'est pas pédant. Il donne surtout envie de voir le monde autrement et donc de le construire avec la douce assurance que le bonheur nous attend au virage. |
