Howard Fast : Mémoires d'un rouge Peut-être connaissez-vous Fast l'auteur de romans noirs, ou Fast l'écrivain de romans historiques, à qui l'on doit Spartacus, celui-là même que Kubrick a porté à l'écran. Mais connaissez-vous Fast l'humaniste, le pacifiste ? Dans Mémoires d'un rouge, Fast reprend les événements majeurs de sa vie, en se concentrant plus spécialement sur les années 40 et 50. Œuvrant pour la paix et l'abolition des injustices de toutes les façons possibles, il décide d'adhérer au PC américain, véritable barrière antifasciste et seule alternative socialiste aux Etats-Unis. Ses ouvrages sont alors boycottés par la presse, puis officiellement censurés par le gouvernement. Il est même incarcéré pour ses opinions politiques. La chasse aux sorcières bat son plein : l'ignoble J. Edgar Hoover, à la tête de son bureau fédéral, fait filer toute personne susceptible d'appartenir au PC. L'infâme Ronald Reagan, alors président de la Screen Actor Guild, balance des listes de noms d'auteurs et de réalisateurs qu'il suspecte d'être communistes. Quant au président Truman, il relance l'économie en envoyant des GI's casser du coco en Corée. En 1954, des parlementaires votent une loi mettant officiellement les rouges hors-la-loi. Parfaitement anticonstitutionnelle, elle ne sera jamais appliquée, mais fait toujours partie du code criminel américain. |