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L'Oeil électrique #15 |

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Bouquinerie

Pauline Martin : La boîte
Ego comme x, 32 pages, 39 francs

Voilà une courte histoire en bande dessinée qui a goût de mélancolie. La boîte qui donne son titre au livre est celle où l'héroïne range ses souvenirs ; les souvenirs de son ami aujourd'hui décédé. Est-ce autobiographique (comme pourrait le faire penser le prénom de l'héroïne et la sensibilité habituelle de l'éditeur à cet exercice) ? Peu importe, l'ambiance est là, fraîche et brumeuse, celle du vide au cœur que laisse la mort d'un proche tout en hantant l'esprit. Un spleen pas désespéré mais que l'on garde en filigrane au coin du crâne. Deuil, travail de la mémoire, certains en font des thèses universitaires complexes et démonstratives. Avec un dessin très simple, loin de la virtuosité qui confine parfois à l'esbroufe, Pauline Martin leur préfère la justesse des sentiments. Elle fouille le tas des souvenirs et nous en propose quelques bribes : rêves, phobies, regrets, la mort est là, incompréhensible et douloureuse, mais la vie poursuit son cours. C'est la facette vibrante d'une intimité qui nous est livrée dans ce petit et agréable format. Je songe, en écho à cette chronique existentielle, aux mots qui concluent L'autoportrait en vieil ours réalisé par Michel Polac : "Je pourrais tout aussi bien choisir d'autres images (…) : les amis, les dîners, les rencontres, les voyages (…) et mon travail au journal, à la radio, à la télé… je ferais l'autoportrait d'un agité. C'est ce que j'appelle mes vies parallèles." Ou, tout en révélant sa fêlure, comment profiter de la vie.