Beulah : The Coast is Never Clear C'est un fait : difficile de trouver aujourd'hui un groupe pop-rock qui se passe de sons électroniques et qui refuse d'utiliser le moindre sample. Il reste pourtant quelques irréductibles et les Beulah sont de ceux-là. The Coast is Never Clear est un disque de pop à l'ancienne avec tout ce qu'il faut de guitares gentiment saturées, de mélodies efficaces et d'arrangements à la Beach Boys. Originaire de San Francisco, le groupe en est déjà à son troisième album après les mésestimés et trop confidentiels Handsome Western States en 1997 et When Your Heartstrings Break, il y a deux ans. Tout droit débarqués des sixties, ces petits frères des Beatles enchaînent ici avec brio des morceaux d'une spontanéité faussement naïve et nous entraînent vers des paysages inconnus, territoires merveilleux où l'insouciance est le maître-mot. Louvoyant avec Burned by the Sun du côté de la pop extravagante de Flamming Lips, c'est surtout l'Amérique d'Ellioth Smith (Popular Machanics for Lovers) et de Cake que nous conte Beulah. The Coast is Never Clear évoque d'ailleurs étrangement le Fashion Nugget des californiens pâtissiers : mêmes guitares mélodiques, mêmes arrangements cuivrés et même facilité à enchaîner les tubes. Hébergé par Shifty Disco, le plus psychédélique des labels anglais (qui prépare par ailleurs quelques sorties alléchantes pour très bientôt), ce disque saura à n'en pas douter réconcilier les plus sceptiques avec le meilleur de la pop. Fabien Bidaud.
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