UHT : Pic de Pollution
Black Tambour, La Baleine
Inspirés de leurs expériences scéniques, les UHT ont travaillé pendant un an ce premier album Pic de pollution. Du jazz électronique difficilement classable, alliant jungle, dub, drum'n'bass… laissant également échapper sur quelques morceaux des influences hip-hop ou funk. Certains rythmes rappellent ceux de Red Snapper ou James Hardway, mais UHT ajoute à cela un scratch énergique les rapprochant de la musique de LifeHuman.
UHT, c'est trois musiciens aux talents déjà bien affirmés : le fond jazz et acoustique est finement arrangé par K1000 qui redonne vie à sa contrebasse dont la naissance remonte à 1902. Les scratches, eux, amenés par Niño Korda, apportent au son plutôt sourd de la contrebasse une note aiguë et saccadée. Et puis DJ Click, aux commandes des samples, manie parfaitement l'ambiguïté entre acoustique et électronique. Le résultat est très mélodique, les "sons modernes" ne sont pas trop présents, laissant une chance à ceux qui réfutent catégoriquement la musique électronique...
Pour le morceau Ventoline, UHT a invité les spoken words du new-yorkais Black Sifichi. Gaël Horellou est venu aussi adapter son saxophone pour FunkyMorning. Des invités donc pour cette première, les rencontres étant une condition d'effervescence du trio. En dehors de cet album Pic de pollution, ils ont en effet déjà fusionné avec Wide Open Cage, Julien Lourau ou encore Meï Teï Shô.
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