Framix : Framix
Hi-Subway, Tripsichord

S'il n'apporte rien de fondamentalement neuf en matière de dub, ce disque conçu en pays angevin a le mérite d'être un des ovnis de la rentrée. Son géniteur s'est déjà taillé une petite réputation en échantillonnant ce qu'il voit à la télé pour l'injecter dans les délires faussement puérils du Kazamix avec son copain guitariste de La Ruda Salska. Et fait de même dans ses compositions solos. Car oui, cet oisif convaincu est musicien et touche à tout ce qui lui tombe sous la main : vieux claviers, percussions, harmonium, basse, guitares classique, hawaïenne ou électrique, harmonica, etc. Framix pose les jalons de ses compositions sur un quatre pistes, puis utilise ces enregistrements comme source d'échantillons pour finalement travailler en MAO (musique assistée par ordinateur)… Son travail séduit par sa nonchalance ainsi que par son univers sonore singulier, un melting pot sur lequel Lee Perry et Enio Morricone semblent avoir une forte influence. Entre poésie dub et chansonnettes de cow-boy crooner, Framix s'affiche en artisan honnête, sachant éviter toute vulgarité alors qu'y tomber pourrait lui être facile.