The little Rabbits : Yeah! Dans le complexe réseau de la pop urbaine, les Little Rabbits tirent encore la langue à leurs " pairs ". en sales gosses mal élevés. Leur quatrième performance, " Yeah ", lancée par " La Piscine EP ", est un nouveau pied de nez à la musique normative. Avec Angie Bowie, ils se sont payés un standing, dans un monde où l'indolence est une question d'honneur : " Dans la piscine de tes parents... ". Mais comme tous les musiciens, leurs contradictions font leur corps, et eux se complaisent à jeter le (malin) scratch sur la (prude) classe : " ...Qu'est-ce qu'on s'emmerde ". Miss Bowie. en pin-up de renom, vocalise sur une voix suave de cocktails... " Un martini on the rock " et se pavane sur les espiègles langueurs d'un Federico impeccable. La couleur anglo-saxonne brute se dessine sous le polissage arty soigné. Plus américains que jamais dans le son, on aura tout de même droit a quelques singles à peu près français. Et voilà alors que Laurent " Ping-Pong " Allinger, DJ connu pour son activisme mixouille-festif, se met à suivre la compagnie des lapins dingues avec son easy-listening frénétique ! Les Rabbits l'accueillent dans leurs badinages popesques supersoniques et déjantés, pour un nouvel album enregistré en Arizona avec Jim Waters, et qui sent bon le Pavement sucré. A force, la musique nantaise n'est plus ce qu'elle était. Tout fout le camp ! |