Fuck : Conduct Soyons désinvoltes pénibles même, évoquons encore (!) Pavement. Le groupe mythe (Pavement, pas Fuck) aurait pu bien tourner, faire du Fuck… Désolé une fois de plus de m'y attarder, mais Ween jouant du Pavement avec Guided by voices et Polar (je sais, c'est improbable) aurait bien rendu le nouveau son de Fuck. Enfin, " nouveau "… façon de parler. Le Fuck Motel inscrit dans l'album d'il y a un an : Pardon My French, est un bon concentré de Conduct, ce nouvel album, donc, à quelques rares particularités. Et comment lui en vouloir, d'ailleurs ? La pop névrosée voire franchement abattue est entrée en cure de Guronsan, alors que les jeunes éméchés se dopent au Tranxène… Fuck est au milieu. D'un Alice, All I want is Alice, court mais résolument Dèche-dans-Facien, au Drinking artist à la Polar ou encore Monkey Doll façon groupe rigolo pour MJC, on ne sait toujours pas où va Fuck. Et ne parlons surtout pas du bizarroïde Gimme Somme ou My Melting Snowman au pseudo-orgue de barbarie, ni des épisodes sérieux-enflammés (musique sage, voix d'amoureux transi calibrée) à s'arracher les cheveux. Seulement voilà, ça tombe à pic, un plan sans accroc ni flagrant lissage. Dans sa crise d'adolescence, Fuck se présente dans ses milliers de personnalités, sans honte… et à l'écouter jusqu'au bout, Fuck gagne à être connu, sachant rendre la balle… loyal. |