Frédéric Poincelet : Une relecture Pas peu fier de réaliser un travail frappant au premier regard et non moins riche au second, Frédéric Poincelet s'associe à des éditeurs ayant le sens du beau livre. Ici, il s'agit de relire son année 1998. On retrouve son jeu d'images et de textes imbriqués avec comme première phrase, cette dédicace: " A la vie, cette esthétisante et sensuelle caricature " qui donne le ton de l'ouvrage, tout autant sûr de lui que conscient d'être dérisoire. Frédéric Poincelet s'est approprié un vocabulaire pour construire un univers qu'on ne peut attribuer à personne d'autre. Outre le graphisme à la fois nerveux et méticuleux, il se nourrit des codes de l'iconographie religieuse (sueur au front des crucifixions, petite flamme spirituelle, phylactères où il dispose ses textes) pour aborder les thèmes qui l'obsèdent : le sacrifice, la douleur, l'amour et les apparences. Sur les pages de droite, manuscrites, on parcourt les réflexions qui jalonnent ses journées et qui, sur les pages de gauche, s'immiscent parfois dans les dessins. Ainsi, au quotidien, Frédéric Poincelet dessine ses proches et ses amis, on croise quelques compagnons des publications épineuses auxquelles il contribue (Paquito Bolino du Dernier Cri ou Stéphane Blanquet de Chacal puant) et toujours un chat ou un clébard qui traîne. |