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L'Oeil électrique #8 |

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4livres

Régine Deforges : L’orage
1996, Editions Blanche

Si on m’avait dit un jour que je lirais du Régine Deforges… La première fois que j’ai dû en entendre parler, c’était au collège, avec un livre nommé La bicyclette bleue… que je n’ai pas lu évidemment, vu ceux qui en parlaient, et vu le titre ! Bref, depuis, ce nom devait être associé à ce que je définirai arbitrairement par " ce que je n’aime pas ". Et puis, récemment, après une petite razzia dans les librairies, pour trouver des bouquins érotiques féminins, je tombe sur L’orage, de… Régine Deforges.
Et là, surprise ! un petit livre, même pas, une grosse nouvelle seulement, mais vraiment fascinante : l’histoire d’un amour passionné entre Marie et son défunt mari. Pas de nécrophilie là-dedans, le mari repose tranquillement au fond de son cercueil et n’en bougera pas, mais plutôt folie de la jeune femme qui veut continuer à faire vivre sa passion, persuadée qu’elle communique encore avec son mari. Ce dernier, après avoir décomplexé sa femme, avait comme obsession de la voir se faire prendre par d’autres que lui. Ce qu’elle n’a jamais accepté de faire avant son décès, elle s’y livre maintenant.

EXTRAIT

"Lundi 5 Août.

La chaleur avait craquelé la terre de ta tombe et desséché toutes les fleurs… Tu devais étouffer, la dessous !…
J’ai couru chercher de l’eau à la fontaine. L’arrosoir était si pesant que j’ai dû le porter à deux mains. J’ai fait plusieurs voyages, tant la terre était assoiffée. J’avais mal aux reins et aux mains. Je me suis assise sur la pierre tombale voisine, tu sais, celle de ce poète dont nous n’avons jamais réussi à trouver le moindre recueil. Ma robe noire était si mouillée qu’elle me collait au corps. J’étais plus que nue, d’autant qu’avec cette chaleur je n’avais rien dessous. Je me suis tournée vers toi, j’ai remonté ma robe et ouvert mes cuisses pour que tu voies bien ma toison et ma fente. Je l’ai écartée comme tu aimes que je le fasse. C’était bon de sentir ton regard sur moi… La rugosité de la pierre me meurtrissait les fesses. Je me suis trémoussée lentement, puis de plus en plus vite, sans oublier de m’ouvrir, jusqu’à ce que j’aie mal, puis… j’ai crié en refermant les cuisses sur le plaisir que tu m’avais donné.
Cela a fait peur à Lulu, tu sais, l’idiot qui s’occupe du cimetière, car il s’est enfui, tenant sa grosse queue violacée entre ses mains, en couinant comme un porc
…"